5e semaine de guerre: des Canadiens vont enfin rentrer à la maison
Évacuations, pauses humanitaires, bagarres, écoles ciblées… je t’explique les récents événements en lien avec la guerre entre Israël et le Hamas.
Pour comprendre les origines de cette guerre, viens lire ce texte.
Des Canadiens évacués
Énorme soulagement pour les Canadiens qui étaient coincés dans la bande de Gaza. Après un mois d’attente et de peur, un premier groupe de 75 Canadiens a finalement été évacué, mardi, vers l’Égypte. Jeudi, 32 autres les ont suivis. D’autres évacuations de citoyens canadiens pourraient avoir lieu cette fin de semaine.
En tout, 550 Canadiens ou membres de leur famille attendent encore de pouvoir quitter la bande de Gaza.
La situation est complexe, car actuellement, il n’y a qu’une seule porte de sortie dans la bande de Gaza: c’est le poste-frontière de Rafah, qui mène à l’Égypte. Or, le voyage pour s’y rendre est très dangereux, en raison des nombreux bombardements. En plus, l’Égypte n’accepte que très peu de personnes sur son sol. C’est parce que le pays craint pour sa sécurité si trop de réfugiés arrivent en même temps.
4 heures de pause par jour
Israël a accepté de faire des pauses humanitaires de 4 heures par jour dans le nord de la bande de Gaza. Ça signifie que tous les jours, pendant 4 heures, l’armée israélienne doit cesser les combats et les bombardements. Ce temps d’arrêt vise à permettre à la population de se déplacer, et d’acheminer aux civils de la nourriture, de l’eau et des médicaments.
Cependant, malgré les demandes de nombreuses organisations humanitaires, Israël refuse l’idée d’un cessez-le-feu, c’est-à-dire de stopper complètement les attaques. Le premier ministre israélien Benyamin Nétanyahou a affirmé qu’il était hors de question d’arrêter, tant que le Hamas détient encore des otages. Il y en aurait 239.
Les victimes
Du côté palestinien, près de 11 000 personnes ont perdu la vie depuis le début du conflit. Parmi eux, un nombre insoutenable d’enfants: plus de 4400. Pour cette raison, le chef de l’ONU, Antonio Guterres, a déclaré que la bande de Gaza était devenue «un cimetière d’enfants».
Du côté israélien, le bilan des attaques meurtrières du 7 octobre a été revu à la baisse, hier. Il est passé de 1400 à 1200 morts. De nombreux enfants font aussi partie des victimes.
Tensions à Montréal
La guerre entre Israël et le Hamas suscite de la colère et de la tristesse partout dans le monde. Des graffitis haineux sont apparus dans différents pays, dont le Canada. Dans une université de Montréal, mercredi, des manifestants pro-palestiniens et pro-israéliens se sont bousculés et se sont insultés. Trois personnes ont été blessées.
Des écoles juives de Montréal ont aussi été visées par des coups de feu. Rassure-toi: aucun élève n'a été visé et personne n’a été blessé. Ce sont les employés de l’école qui ont découvert des impacts de balle sur le bâtiment à leur arrivée, le matin. Les policiers vont davantage patrouiller les zones près de ces écoles pour assurer leur sécurité.
Tout cela a fait réagir nos politiciens. Le premier ministre du Canada, Justin Trudeau, a déclaré que «la haine et la violence n’ont pas leur place au Canada». Le premier ministre du Québec, François Legault, a dit «Oui, c'est terrible ce qui se passe au Proche-Orient, mais il ne faut pas importer ça chez nous. Il faut être capable de vivre ensemble, de se respecter».
Et toi, penses-tu qu’il est possible de vivre en paix avec des personnes qui ne sont pas du même avis?