Pour la première fois, l’ONU exige un cessez-le-feu à Gaza
Le Conseil de sécurité de l’Organisation des Nations unies (ONU) a voté, lundi, pour un «cessez-le-feu immédiat» dans la bande de Gaza et la libération de tous les otages israéliens. Si cette nouvelle te semble un peu compliquée, ne t’inquiète pas. Nous allons décortiquer cela ensemble!
C’est quoi, un cessez-le-feu?
C’est l’arrêt des combats entre des clans ennemis. Dans ce cas-ci, le Conseil de sécurité de l’ONU exige un cessez-le-feu entre Israël et le Hamas, dans la bande de Gaza, qui se font la guerre depuis près de 6 mois.
C’est quoi le Conseil de sécurité de l’ONU?
Le Conseil de sécurité, c’est un petit groupe de pays dans l’ONU qui s’assure du maintien de la paix et de la sécurité dans le monde. Ce groupe est composé de 5 pays permanents (Chine, États-Unis, Russie, France et Royaume-Uni), et de 10 pays qui changent tous les deux ans. Les cinq pays permanents ont un privilège par rapport aux 10 autres: eux seuls ont un droit de veto!
C’est quoi, un droit de veto?
Cela signifie que ces 5 pays ont chacun le pouvoir de bloquer une décision prise par les autres pays, même si cette décision a été approuvée par la majorité. Eh oui, même si 14 pays sont POUR quelque chose, un seul qui est CONTRE peut l’empêcher!
C’est exactement ce qu’ont fait les États-Unis, grands alliés d’Israël, à quelques reprises dans les derniers mois. Ils ont utilisé leur veto pour bloquer les demandes de cessez-le-feu proposées par les autres pays.
Que s’est-il passé lundi?
Lors de la dernière rencontre du Conseil de sécurité, lundi, les États-Unis ont décidé de ne pas utiliser leur veto lors d’un nouveau vote sur un cessez-le-feu. À la place, ils se sont abstenus, ce qui veut dire qu’ils ne prennent pas position. En d’autres mots, ils n’ont voté ni pour, ni contre. Résultat: la demande des 14 autres pays pour un «cessez-le-feu immédiat» a été adoptée. Le Conseil de sécurité exige aussi la libération de tous les otages à Gaza. Selon Israël, il y en aurait encore 130.
Pourquoi les Américains ont changé d’avis?
Depuis le début de la guerre, 32 000 Palestiniens ont perdu la vie. De plus, on estime que la moitié de la population de Gaza est à risque de famine. Cela fait des mois qu’il y a des appels au cessez-le-feu pour venir en aide aux habitants de Gaza.
Depuis le début du conflit, Israël peut compter sur le soutien des États-Unis. Mais ce veto est une façon pour le gouvernement américain de montrer qu’il n’approuve pas la totalité des actions d’Israël dans cette guerre, notamment les violences commises contre la population de Gaza. On sait que les États-Unis s’opposent fortement à la possible invasion terrestre de l’armée israélienne à Rafah, une ville palestinienne très peuplée. La décision des États-Unis de ne pas s’opposer à un cessez-le-feu, c’est donc un changement important dans ce conflit.
Comment Israël a réagi?
Le premier ministre israélien, Benyamin Netanyahou, ne semble pas très content de cette nouvelle. «Il s’agit d’un net recul par rapport à la position constante des États-Unis au Conseil de sécurité depuis le début de la guerre», a-t-il déclaré. En signe de mécontentement, le gouvernement israélien a annulé une rencontre qui devait avoir lieu à Washington.
Trouves-tu important que l’on te parle de la guerre ou tu préférerais ne pas en entendre parler?