Scandale dans le monde du hockey junior. Le journal Le Droit a révélé jeudi que deux joueurs noirs de moins de 15 ans ont été victimes d’incidents à caractère raciste de la part de certains de leurs coéquipiers blancs. On te résume la situation.

Que s’est-il passé?

L’histoire concerne deux joueurs noirs qui faisaient partie de l’Intrépide de l’Outaouais, une équipe de hockey junior M15 AAA (moins de 15 ans). Au cours de la saison 2021-2022, ils ont été la cible de harcèlement et d’agressions de la part de six de leurs coéquipiers.

En tout, 14 «gestes et propos racistes» auraient eu lieu, selon un rapport. Mais un événement en particulier se démarque des autres.

À «au moins une occasion», des joueurs ont plaqué une des deux victimes au sol, dans le vestiaire. Le jeune joueur noir a été forcé de dire la phrase «I can’t breathe» («je ne peux pas respirer», en français) afin de pouvoir être libéré.

Dans le cas des joueurs de hockey, un des agresseurs aurait posé son genou «pendant environ 15 secondes» sur le cou de la victime avant de le retirer. Heureusement, le joueur n’a pas été blessé, mais on peut imaginer que l’expérience a dû être traumatisante pour lui.

Plusieurs autres gestes graves sont décrits dans le rapport. Les agresseurs ont notamment utilisé le mot en «N» pour désigner leurs coéquipiers noirs, ils ont chanté des chansons racistes en leur présence et ont même fait des bruits de singe pour les imiter. Ils ont également fait des saluts nazis comme «gestes de célébration» lorsqu’un but était compté à l’entraînement et dans les corridors de leur école.

Comment ça a pu arriver?

Une plainte a été déposée contre trois adultes dans cette affaire. Il s’agit de l’entraîneur-chef de l’équipe, du vice-président de Midget AAA Gatineau ainsi que du directeur du programme sport-études des jeunes concernés.

Selon la plainte, ces individus n’ont pas fait leur travail pour s’assurer qu’un esprit de camaraderie et de respect régnait au sein des joueurs.

Les victimes ont quitté l’équipe depuis les événements. Quant aux joueurs qui ont posé ces gestes, ils ont été suspendus temporairement de l’équipe ainsi que du programme de sport-études.

La ministre provinciale responsable du Sport, Isabelle Charest, a affirmé avoir été «profondément choquée» par les révélations du Droit. La réaction du ministre de l’Éducation, Bernard Drainville, va dans le même sens. Il a dit que c’est «immensément grave».

Ce dernier a justement déposé aujourd’hui un plan de lutte contre la violence et l’intimidation dans les écoles. On espère que cette initiative permettra à ce genre de comportement de cesser.

Si tu as des questions ou des inquiétudes, n’hésite pas à nous les partager dans les commentaires et nous tenterons d’y répondre le mieux possible. ❤️