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Culture et citoyenneté
photomontage 123rf / les as de l'info

Pourquoi commémore-t-on les anniversaires d’événements tragiques?

Publié le 4 octobre 2024 à 06h00
Culture et citoyenneté
Avatar de l'utilisateur Gilles Abel, philosophe pour enfants
Gilles Abel, philosophe pour enfants

Le 7 octobre 2024 est une date particulière. Cela fait en effet un an qu’a éclaté le conflit meurtrier qui déchire et endeuille la bande de Gaza, la Palestine et Israël. Depuis l’attaque du Hamas qui a eu lieu le 7 octobre 2023 et la réaction d’Israël qui en a résulté, la guerre fait rage. Et semble même aujourd’hui s’étendre au-delà des ses frontières, vers le Liban voisin. Si l’on peine à voir une issue à ce conflit, il n’en reste pas moins qu’on risque, ces jours-ci, d’entendre beaucoup parler de cet «anniversaire».  

Cela me semble être l’occasion d’aborder une question que nombre d’enfants soulèvent lorsqu’il s’agit d’événements comme les guerres: pourquoi commémorer l’anniversaire d’événements tragiques? Célébrer les anniversaires ne devrait-il pas être réservé aux événements heureux de la vie? N’est-il pas incongru de se remémorer un fait d’actualité qui est synonyme d’autant de violence et de tristesse? 

Il s’agit là d’une question pertinente. En effet, de telles commémorations font partie intégrante de la vie collective : qu’il s’agisse de certains jours fériés, de cérémonies publiques honorant des “héros” du passé ou de soldats ayant pris part aux guerres ou encore d’événements destinés à ne pas oublier certains pans de notre histoire commune, la liste est longue.  Et le fil rouge de ces commémorations est lié à la mémoire: ce qu’elle contient, les formes qu’elle prend et la manière dont elle tisse à la fois le présent et le passé de nos sociétés.

En invitant les élèves à examiner cette question, ils pourront réfléchir à ce qui les relie à l’Histoire (avec un grand «H») et au sens à donner au concept de mémoire.  En interrogeant cette notion et en dialoguant ensemble autour des questions qu’elle soulève, ils pourront développer une vision nuancée quant aux enjeux qui la concernent.

Type de tâche: Atelier philo

Durée approximative:  50 minutes

En grand groupe, soulignez que le 7 octobre 2024 est une date particulière. Cette journée commémore le début de la guerre entre Israël et le Hamas. Au besoin, l’article du 7 octobre 2023 peut être utilisé pour faire un saut dans le temps. 

 

Demandez-leur ensuite de formuler, en petite équipe, une question philosophique sur ce sujet.

Les critères d’une telle question sont simples :

  •  elle doit être ouverte
  •  elle n’a pas une seule « bonne » réponse ni de réponse définitive
  •  elle doit pousser à la réflexion
  •  elle doit être universelle (autrement dit, concerner tout le monde).

En choisissant une de leurs questions, proposez-leur alors un moment de discussion dont le but n’est pas de trouver la bonne réponse ni de convaincre les autres de penser comme elles ou eux. Mais plutôt de donner du sens, ensemble, à une question complexe.

Voici une liste de questions qui pourraient vous être utiles pour relancer les échanges de vos élèves.  Vous n’êtes pas obligé.es de toutes les utiliser évidemment! Vous êtes libres d’en piger quelques-unes, en fonction des directions empruntées avec vos élèves dans la discussion. 

En somme, elles sont juste là en cas de besoin, afin d’amener vos élèves à approfondir ou à nuancer leurs réflexions.  Mais aussi à prendre conscience qu’ils sont capables de réfléchir et de donner du sens à une question qui les concerne toutes et tous.

  1. Que signifie le mot «mémoire»?
  2. Existe-t-il différents types de mémoire?
  3. A quoi ça sert de se souvenir? 
  4. Quelle est la différence entre un bon et un mauvais souvenir?
  5. Se souvient-on parfois de choses qu’on préférerait oublier?
  6. Oublie-t-on parfois des choses dont on préférerait se souvenir?
  7. Un souvenir peut-il parfois être un mélange de choses positives et négatives?
  8. Se souvenir de quelqu’un qui est mort, est-ce une manière de garder un lien avec lui ou elle?
  9. Pourquoi commémore-t-on des événements?
  10. Pourquoi commémore-t-on des événements qui sont tristes ou douloureux?
  11. A partir de quand un événement d’actualité rentre-t-il dans l’Histoire?
  12. Se souvenir d’événements tristes, est-ce une manière de ne pas y être indifférent?
  13. Se souvenir, est-ce une façon de s’approprier le passé?
  14. Quelle est la différence entre se souvenir individuellement et se souvenir collectivement?
  15. Se souvenir ensemble, est-ce une façon de réfléchir ensemble à la place qu’occupe le passé dans le présent?

La philo: comment on fait?

  1. Faire de la philo ce n’est pas juste parler, discuter ou dire ce qu’on pense. Ce n’est pas non plus empiler ou juxtaposer des opinions ou des idées, en prenant un air sérieux.  C’est autre chose: il s’agit plutôt d’un dialogue, où on essaie de penser ce qu’on dit.  Et pas juste de dire ce qu’on pense!
  2. Pour penser de façon critique, on peut s’appuyer sur des habiletés de pensée comme: définir les mots dont on parle, donner des exemples et des contre-exemples, mais aussi réfléchir aux conséquences et aux implications de ce qu’on dit.
  3. D’autres aptitudes sont importantes à développer: reformuler ses idées ou celles des autres (pour s’assurer qu’on se comprend bien), donner des raisons quand on avance une idée, ou encore identifier des critères permettant de classer nos idées et de les distinguer entre elles.
  4. En philosophie, il est primordial de se méfier des évidences, des réponses toutes faites et des vérités qu’on voudrait nous imposer.  On essaie autant que possible de décrypter et de déconstruire les préjugés, les stéréotypes et idées présentées comme «l’évidence», le «gros bon sens» ou «ce que tout le monde sait».  
  5. En philosophie, le but n’est pas de convaincre, mais de comprendre.  C’est aussi de comprendre en quoi les sujets dont on parle et les questions qui en découlent nous concernent toutes et tous.
  6. Une chose essentielle: on découvre petit à petit qu’il est impossible (et heureusement!) d’arriver à des réponses qui sont «bonnes», définitives ou identiques pour chacun.  Les réponses deviennent plus comme un horizon vers lequel on tend plutôt que comme un résultat qu’on voudrait obtenir.

Pour aller plus loin, voici consultez nos ressources vidéos «Faire de la philo avec les enfants» et «La philosophie comme moyen d'aborder les sujets sensibles».

Le programme de CCQ s’articule notamment autour de la compétence «Explorer des réalités culturelles».  Réfléchir aux commémorations et à la mémoire peut donc être pertinent dans ce contexte. Nous avons ciblé pour vous les éléments de contenu vers lequel vous pourrez orienter et adapter les questions de cet atelier philosophique.

Bien que le thème des rituels et célébrations (1er cycle) semble particulièrement adapté pour traiter ces questions, d'autres éléments de contenu peuvent également être pertinents pour explorer le concept de commémoration ou de mémoire collective.

  • 3e année: Quête de sens - Questions existentielles - La spiritualité: croyances religieuses et autres convictions non religieuses, patrimoine religieux et spirituel, sens de la vie.
  • 4e année: Relations entre humains - Dynamique de groupe - L’appartenance culturelle: groupes d’appartenance (famille, quartier, âge, communauté ethnoculturelle, province, pays, etc.) et le sentiment d’appartenance: vie communautaire, héritage culturel.
  • 5e année: Quête de sens - Occasions de penser sa vie - Attentes pour l’avenir: attentes envers la collectivité, projection de soi vers l’avenir.
  • 6e année: Relations entre humain - Vie collective - Participation sociale: espaces de participation sociale, diversité des formes de participation sociale (implication dans un groupe, bénévolat, actions de solidarité), solidarité sociale, etc.
                     Quête de sens - Occasions de penser sa vie - Réussite et adversité: Exemples d’adversité, apprentissages dans l’épreuve.

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