
Faut-il interdire les livres qui «dérangent» ?
En Alberta, dans l’Ouest canadien, les bibliothèques scolaires devront retirer les livres jugés «sexuellement explicites». Ces livres ne seront plus accessibles aux élèves, de la maternelle au secondaire. Ça soulève bien des questions.
Que veut dire «sexuellement explicite»?
En Alberta, un livre sera considéré comme « sexuellement explicite » s’il décrit la sexualité de façon directe et détaillée. Le but de la loi est de protéger les jeunes de contenus jugés trop crus ou mal adaptés à leur âge. Cela pourrait faire que même des ouvrages sur la puberté, l’orientation sexuelle et l’identité de genre pourront être interdits si quelqu’un estime qu’ils vont trop loin.
La décision reviendra à des adultes qui détermineront, selon leur sensibilité, quels livres pourront rester sur les étagères.
Moins de livres, moins de débats?
Certains pensent qu’en retirant les livres qui dérangent, le problème est réglé. Mais dans la vraie vie, ce n’est pas si simple. Les enfants et les ados continuent de se poser des questions et de vivre parfois des situations compliquées. Les livres aident à mettre des mots sur ce qu’on ressent ou à comprendre l’histoire des autres. Interdire ces livres ne fait pas disparaître la réalité.
En plus, pendant qu’on retire des livres des bibliothèques, un téléphone intelligent permet d’accéder à des contenus en ligne moins appropriés que ceux des livres bannis. Ce débat sur les livres à l’école semble donc un peu étrange à l’époque d’Internet.
Des avis différents
Un livre peut t’aider à mieux te comprendre ou à voir le monde autrement. Peut-on vraiment grandir et devenir soi-même sans être parfois un peu bousculé dans ses idées? Peut-être que chacun devrait avoir le droit de lire ce qui l’aide à trouver des réponses?
Mais tous les adultes ne sont pas d’accord: certains pensent que l’école ne doit pas aborder ces thèmes. D’autres disent que l’école doit aider les jeunes à comprendre le monde.
Toi, que penses-tu de tout cela?