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Rafaël Provost est directeur général de l'organisme Ensemble pour le respect de la diversité.

Journée «gars en filles, filles en gars»: c’est quoi, le problème?

Publié le 9 mai 2024 à 16h40
À l'école
Avatar de l'utilisateur Caroline Bouffard
Caroline Bouffard

L'école primaire de Black Lake, dans la région de Chaudière-Appalaches, s’est retrouvée au centre de l’actualité la semaine dernière. Pourquoi? Parce qu’elle avait prévu une journée costumée «gars en filles, filles en gars» le 17 mai. Le 17 mai, c’est la Journée internationale contre l’homophobie et la transphobie. Face aux réactions très négatives de plusieurs parents et internautes, l’école a annulé l’activité. Pour m’aider à comprendre littéralement TOUT de cette histoire, je me suis tournée vers un spécialiste de la diversité. 

 

Rafaël Provost est directeur général de l'organisme Ensemble pour le respect de la diversité. Chaque année, ses collègues et lui donnent des ateliers pour promouvoir le respect des différences à plus de 36 000 jeunes du primaire et du secondaire partout au Québec. 


 

Rafaël, en général, que penses-tu de l’idée d’une journée «gars en filles, filles en gars»?

C’est très maladroit. L'intention de base peut ne pas être mauvaise, mais c'est rempli d'ignorance. Déjà, l’idée de se costumer dans le genre d'un autre, ça montre qu'il reste beaucoup de travail pour faire comprendre ce qu’est l’identité de genre. 

 

Qu’est-ce que tu veux dire?

Mais qu’est-ce que ça veut dire, s’habiller en garçon et en fille? Ça force à limiter les vêtements à un genre précis. Tes vêtements ne définissent pas si tu es un garçon ou une fille. Tu portes ce que tu veux, selon comment tu te sens, c’est tout. Casquettes, vernis, coton ouaté pour tout le monde qui le veut! 

Il y a tout de suite eu des commentaires haineux sur les médias sociaux au sujet de cette journée. Ça t’a surpris?

Non, mais ça m'a secoué de voir la violence des propos. Chaque fois qu'il y a une situation en lien avec le genre, l’orientation sexuelle, il y a cette haine, cette incompréhension des réalités de la communauté LGBTQ+ qui ressort. Tout le monde mélange tout. Et je peux à peine imaginer comment certains jeunes reçoivent ces commentaires-là. 

En gros, on pouvait lire dans des commentaires que l’activité de l’école allait «bourrer le crâne» des enfants ou allait les mélanger sur leur identité. Parfois dans un langage assez vulgaire.

Ce qui a aussi causé de la colère, c’est que l’activité était prévue le 17 mai. L’école a dit par la suite que c’était un hasard, mais le 17 mai, c’est la Journée internationale contre l’homophobie et la transphobie. Selon toi, c’est important, une journée comme ça?

Plus que jamais. Ce qui est vraiment important, c’est de créer des discussions entre les gens. Pour moi, c'est vraiment une journée dans l'année pour se dire: «Hey, gang! On s'assoit, on remet de l'ordre un peu dans tout ça». On prend la parole pour s'humaniser. Je dis souvent qu’il manque une lettre au début de LGBTQ+. C’est Le H. Pour Humain. 

 

Dans les mots homophobie et transphobie, il y a «phobie», qui veut dire peur. De quoi les gens ont peur?

C’est un mécanisme naturel. On a peur de la différence, des gens qui ne nous ressemblent pas. Que ça soit du racisme, que ce soit du sexisme, c'est toujours de l'incompréhension. Ça crée une distance. 

 

C'est pour ça que c'est important d'apprendre à s'écouter, à se parler, à aller vers l'autre. S’ouvrir aux autres ne veut pas dire perdre sa place. Je le dis souvent: il y a assez de place pour tout le monde, faut juste réaménager l'espace! C'est comme quand tu reçois à la maison et qu’il y a un invité de plus. On ajoute une chaise, on se tasse, on trouve une place!

 

C’est comment chez les jeunes? Il y a autant de peur?

Ils ont une curiosité qui est très, très, très belle. On l’entend et on la voit. Pour eux, c’est normal, la différence. Dans les écoles, il y a des comités LGBTQ+ et plein d'initiatives. Les écoles au Québec veulent que nos jeunes se sentent en sécurité et protégés pour qu’ils puissent être eux-mêmes. Ça c'est cool!

 

Justement, pour revenir aux écoles, quel genre d’activité proposerais-tu pour souligner le 17 mai?

Pourquoi ne pas poser la question aux élèves? Que veulent-ils, eux? On saute souvent cette étape. Il faut arrêter de leur imposer nos idées. Souvent, ce qu’ils souhaitent, c’est juste de jaser entre eux, de partager, de s'écouter. 

Le savais-tu?

C’est au Québec, en 2003, qu’est célébrée la première Journée nationale contre l’homophobie. D’autres pays ont repris l’idée, et c’est maintenant une journée soulignée à travers le monde! 

Pourquoi le 17 mai? Parce que c’est le 17 mai 1990 que l’homosexualité est retirée de la liste des maladies mentales de l’Organisation mondiale de la santé (OMS). 

Toi, comment aimerais-tu que cette journée soit soulignée à ton école?

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