Cette phrase résume bien l’aventure de la famille Robert. C’était la première fois que François et Geneviève endossaient ce rôle de famille d’accueil pour le Tournoi pee-wee. Et pour cette toute première expérience, ils ont hébergé chez eux deux jeunes Ukrainiens. Passer de cinq à sept personnes à la maison leur a demandé de s’adapter vite à ce nouveau quotidien très rythmé. 

J’ai pu m’entretenir avec François et sa fille Alice pour qui cette expérience restera un magnifique souvenir. 

« On a sauté à pieds joints dans ce projet »

Voilà ce que m’a dit François durant l’entrevue. 

Tout a commencé lorsque François a reçu un appel de son ami lui demandant s’il serait partant pour héberger deux jeunes venus de l’Ukraine. François et sa famille n’ont pas hésité une seconde même s’ils se doutaient bien que cela serait exigeant. 

« On ne passera pas à côté de cette belle occasion » a dit François. Le hasard fait bien les choses. 

Un quotidien plus rythmé que d’habitude

Quand on devient famille d’accueil pour le Tournoi pee-wee, la vie quotidienne ne s’arrête pas pour autant. François et Geneviève avaient quelques appréhensions puisqu’ils devaient tous les deux s’organiser avec leur travail et pour que la vie de famille continue. Avec trois filles à la maison, les journées sont déjà très remplies par les cours de piscine, le volleyball, le karaté, sans oublier l’école. À cela allait s’ajouter la tâche de bien accueillir deux jeunes Ukrainiens. 

François m’a avoué que leur quotidien a complètement changé du jour au lendemain. Chaque matin, il fallait emmener ces jeunes pour leurs entraînements. François m’a confié qu’un matin, pour un des matchs des gars, ils ont dû se réveiller à 5h30 pour se rendre à l’aréna ensuite. Je ne sais pas pour vous les As, mais pour moi, 5h30, c’est pas mal tôt!  

Une envie de contribuer à quelque chose

« Pour une fois dans ma vie, je peux réellement être aussi proche de contribuer à quelque chose » m’a confié François lors de notre entrevue. L’idée de contribuer et de venir en aide à ces enfants les a vraiment interpellés, lui et sa famille. Ils avaient à cœur d’apporter de la joie et du bonheur à ces jeunes durant leur séjour ici. 

Pour y parvenir, ils ont organisé plusieurs activités, autant à la maison qu’à l’extérieur. Cela a aidé les jeunes ukrainiens à créer des liens entre eux mais aussi avec leurs familles d’accueil. 

Alice, 10 ans, va garder de très beaux souvenirs de cette expérience. Elle avait hâte de rencontrer les jeunes ukrainiens. Elle sait que tout le monde n’a pas la chance de vivre ça. Qu’est-ce qu’elle a préféré? Jouer au hockey dans le sous-sol avec eux. Alice a aussi beaucoup aimé jouer dehors avec eux, que ce soit quand ils sont allés faire de la glissade ou quand ils ont construit un fort, une construction qui s’est terminée en batailles de boules de neige, un moment riche en émotions pour François et pour les jeunes ukrainiens pas habitués d’avoir autant de neige dans leur pays. 

Petite leçon d’ukrainien!

La famille Robert a pu se familiariser avec quelques mots ukrainiens comme : [pryvit] pour bonjour, [tak] qui veut dire oui, [ni] pour non, [dobre] pour tout va bien. Les mots sont mis entre crochets (comme ceci : […]), parce qu’ils sont écrits en phonétique. Cela veut dire qu’ils sont écrits comme on doit les prononcer. Tu peux donc t’entraîner à les prononcer. 

Pour communiquer avec les Québécois, certains de ces jeunes ukrainiens parlaient anglais. C’est donc à l’aide de cette langue que François et sa famille échangeaient avec eux. Google Traduction a été très utile pour faciliter la communication. 

Alice a trouvé plus difficile que ses parents de parler avec les deux jeunes. Cependant, elle m’a confié qu’ils n’avaient pas besoin de parler pour se comprendre quand ils jouaient tous ensemble. Cela a surpris François. Il avait l’impression que la barrière de la langue était moins présente entre les enfants. 

Un soir, ils se sont même amusés à regarder la série Wednesday sur Netflix, en ukrainien!

[Dyakuyu]

Cela veut dire merci en Ukrainien. 

On ne peut que féliciter ces jeunes pour leur parcours, leur courage et leur dire un énorme merci pour toutes les émotions et les moments forts qu’ils nous ont fait vivre durant ce tournoi. On espère les revoir l’année prochaine pour la 64ème édition, mais cette fois-ci en souhaitant que la guerre soit terminée dans leur pays.

Un grand merci également à François, Alice, et à toute la famille Robert d’avoir pris le temps de répondre à mes questions. Ce que vous avez fait pour ces jeunes est extraordinaire. 

[Dyakuyu za vse] de la part de tous les As de l’info!