Un homme paralysé réussit à communiquer... en pensées!
La semaine dernière, un patient paralysé a réussi à exprimer plus d’un millier de mots grâce à un outil capable de traduire ses pensées en phrases!
L’homme en question est âgé d’environ trente ans. Il est paralysé et incapable de parler depuis ses 20 ans. Grâce à des chercheurs, il a pu s’exprimer à l’aide une neuroprothèse implantée dans son cerveau, qui traduit ses ondes cérébrales en phrases. Ça semble compliqué, mais on t’explique!
Comment ça marche?
Une neuroprothèse, c’est un outil électronique qui sert de pont entre le cerveau et un organe endommagé. Dans ce cas-là, la neuroprothèse va donc convertir les intentions ou les pensées du patient en mots.
Avant, l’homme se servait de sa tête et d’une tige lumineuse attachée à une casquette de baseball pour pointer des lettres sur un écran. En 2019, les chercheurs lui ont installé dans le cerveau une électrode à haute intensité, juste au-dessus du cortex moteur responsable de la parole. Et maintenant, ils arrivent à détecter les impulsions électriques générées à cet endroit quand le patient essaie de parler.
Comment ça fonctionne? En fait, l’interface cerveau-ordinateur peut décoder les 26 lettres de l’alphabet grâce à des mots. Par exemple, pour dire «cat» (chat en anglais), le patient épèle le mot en disant Charlie-Alpha-Tango, dont les premières lettres forment «c-a-t». L’ordinateur comprend donc quel mot il veut dire.
Les chercheurs ont pu ainsi décoder plus de 1150 mots, mais pensent que ce vocabulaire pourrait atteindre plus de 9000 mots!
Est-ce que les autres malades pourront s’en servir?
Cette expérience n’est pas encore disponible pour les nombreuses personnes qui ont perdu l’usage de la parole. Il faut encore faire des tests sur d’autres participants pour confirmer l’étude.
Un professeur de neuroprothèse, Patrick Degenaar, a salué « des résultats très impressionnants ». Cependant, ce type de chirurgie est très risqué et un tel dispositif ne serait utilisable que sur un très petit nombre de patients dans un futur proche. Mais c'est déjà une énorme avancée pour la science!
D'après un article de l'Agence France Presse.