Comment protéger les animaux sauvages des voitures?
De plus en plus d’animaux traversent les routes et entrent en collision avec des voitures. C’est en partie à cause des changements climatiques. Mais des scientifiques cherchent des façons d’aider nos amis à 2 et 4 pattes pour qu’ils ne se blessent pas. Je te présente les solutions auxquelles ils ont pensé!
Quand l’automne pointe son nez, comme maintenant, plusieurs animaux commencent leurs préparatifs d’hiver. Les ours noirs cherchent de la nourriture pour emmagasiner de l’énergie afin de dormir tout l’hiver. Les orignaux et les cerfs, eux, se rencontrent pour faire les bébés faons qui naîtront au printemps. Ils se déplacent donc sur de grandes distances à cette période.
Or, les scientifiques remarquent que les animaux traversent les routes plus souvent qu’avant. Entre 2012 et 2017, par exemple, le nombre d’accidents de voitures avec des cerfs a doublé au Québec, faisant 30 000 chevreuils blessés ou morts. Mais le nombre total de cerfs, lui, n’a pas augmenté dans la province.
Qu’est-ce qui explique cela?
Les changements climatiques, en bonne partie.
Avec la chaleur, les animaux se déplacent davantage, à la recherche de températures plus fraîches, vers le nord. Jusqu’à 45 km par décennie! C’est une des raisons qui fait qu’on voit de plus en plus d’aménagements pour aider les bêtes à traverser sans danger. Je te présente les ouvrages les plus souvent utilisés.
Les clôtures
Elles sont installées le long des routes, dans des secteurs jugés à haut risque, pour empêcher les animaux de traverser. Mises bout à bout, toutes les clôtures anti-cervidés du Québec mesurent 475 kilomètres.
Les ponts et les tunnels
On ne peut pas toujours empêcher les animaux de traverser les routes. On peut alors construire ce qu’on appelle des passages fauniques. Ce sont des tunnels sous les autoroutes ou des passerelles installées au-dessus. Au Québec, il y a 166 passages fauniques, dont 52 ont été installés dans la dernière année. Cerfs, orignaux, caribous, ours, renards, ratons-laveurs, tortues, oiseaux, salamandres et bien d’autres espèces empruntent régulièrement ces passages.
Sur cette photo, tu peux voir un passage faunique situé sous l’autoroute 10, près de Magog, en Estrie. Au départ, c’était un petit tunnel pour permettre aux poissons de circuler. Des biologistes ont recommandé de l’agrandir pour que les grands mammifères puissent aussi l'emprunter. Cela a été fait en 2022. Et après seulement une semaine, l’équipe a capté les images d’un magnifique lynx!
Faire plus de passages fauniques?
Depuis 2 ans, un groupe écologiste recommande de construire une passerelle au-dessus de cette même autoroute, la 10, entre Eastman et Granby, pour réduire le nombre d’accidents. Cela, toutefois, coûte cher à construire et à entretenir, et les animaux prennent beaucoup de temps à s’y habituer. Ce type de solution sème aussi la controverse: des scientifiques préféreraient laisser faire la nature et ne pas intervenir.
Actuellement, aucun projet concret n’est prévu.
Toi, qu’en penses-tu? Devrait-on construire plus de passages pour les animaux? Ou laisser la nature se débrouiller?
Cet article a été produit grâce à une collaboration avec