Peut-on être enfant dans un pays en guerre?
L’enfance est une si belle période. Je m’en souviens encore. On découvre plein de choses, on vit des aventures et des expériences qui nous permettent de nous construire et de grandir. Malheureusement, tout le monde ne naît pas avec la même chance. La guerre qui touche actuellement l’Ukraine depuis près de deux ans affecte la santé mentale des enfants et des adolescents du pays. Heureusement, ces enfants peuvent compter sur des psychologues pour les aider!
Troubles du sommeil, troubles alimentaires, anxiété… voilà ce qui affecte le plus les jeunes ukrainiens selon la psychologue Oksana Pysareva, qui les traite. Dans une entrevue accordée au Devoir, la psychologue raconte que «des enfants ont des attaques de panique, d’autres ne sont plus capables de manger ni de dormir», souvent à cause des bombardements ou des nombreuses sirènes qui retentissent souvent.
D’autres enfants éprouvent énormément de solitude parce que leurs amis sont partis ou qu’eux-mêmes ont dû fuir dans un autre pays. Certains sont aussi séparés de leur famille.
Transformer la peur en force
Oksana croit qu’il faut montrer à ces enfants qu’ils «sont capables de se battre pour eux, pour leur santé mentale et leur avenir».
«La guerre fait partie de nos vies, on doit apprendre à vivre avec, sans devenir des victimes», explique la psychologue. Avec la fondation Voices of Children, elle s’efforce de donner des outils aux jeunes pour surmonter cette rude épreuve. Depuis le début de la guerre, environ 70 000 familles ont bénéficié des services de l’organisme.
L’objectif n’est pas de banaliser la situation, mais plutôt de la voir d’une autre manière, en transformant la peur et l’angoisse en force! Voici ce qu’elle répète aux jeunes qui viennent la voir dans son bureau: «Je vis cette expérience de la guerre, j’ai parfois beaucoup souffert, j’ai été plongée dans des conditions difficiles, mais je sais que j’ai été capable de lutter et de m’en sortir».
Vivre son enfance malgré la guerre
S’amuser, rigoler, se faire des amis, tout cela est indispensable pour le développement d’un enfant. D’ailleurs, malgré la guerre, la fondation Voices of Children organise des camps de vacances permettant aux jeunes d’avoir du plaisir ensemble.
Ce que vivent actuellement ces jeunes Ukrainiens, aucun enfant ne devrait le vivre. Le petit Émeric qui est toujours en moi se dit qu’ils sont vraiment courageux de traverser tout ça à leur âge. C’est en lisant ce genre d’histoire qu’on se rencontre que nous avons beaucoup de chance, d’être ici, au Canada.
Et toi, connais-tu quelqu’un qui a vécu une guerre?
Selon un article de Magdaline Boutros,