Photoreportage: à la découverte des tentes innues sur la Côte-Nord
À la fin du mois de juillet, je me suis rendue dans les communautés innus de Uashat Mak Mani-Utenam. C’est sur la Côte-Nord, à environ huit heures d’auto de Québec!
J’y ai appris beaucoup de choses sur la nation innue, dont l’importance des tentes tashtuikanitshuap et shaputuan. J’ai même eu la chance de voir comment sont construits ces abris, sur le site du festival de musique Innu Nikamu. C’est très impressionnant!
Alors, je t’amène avec moi découvrir ces tentes sous toutes leurs coutures. Direction la Côte-Nord!
Les tashtuikanitshuap sont généralement construits avec un trou au sommet pour laisser l’air circuler dans la tente. De cette façon, les familles pouvaient se réchauffer et cuisiner avec un feu à l’intérieur du tipi.
Tu es maintenant à l’intérieur d’un shaputuan! C’est immense n’est-ce pas? La tente shaputuan se distingue par sa forme allongée avec deux portes. Sa structure est faite de troncs d’arbre (souvent des épinettes ou des pins). La toile blanche est en coton.
Autrefois, les familles innues utilisaient ce grand abri lors de la chasse hivernale.
Au festival de musique Innu Nikamu, cette tente sert plutôt de loge pour les artistes. Ça doit être chouette de se préparer sous un shaputuan avant de chanter sur scène!
Voici l’équipe chargée de monter les tentes du festival. C’est Gaston Fontaine (à gauche avec le chandail bleu) qui dirige les opérations. Il connaît bien ça: voilà 15 ans qu’il supervise le montage des tentes au festival!
Vois-tu le shaputuan au loin? Mais à quoi peuvent bien servir les branches au premier plan de la photo? C’est la structure d’un futur shaputuan! Bien sûr, il manque encore quelques poutres de bois et la toile blanche.
Je te présente Francisca Cormier. C’est sa première année comme monteuse de tente.
«M. Gaston nous a appris à monter les tipis, explique Francisca. Ce n’était pas facile au début; il y a beaucoup de mesures à respecter. »
Élevée dans la forêt jusqu’à ses 6 ans, Francisca aime travailler à l’extérieur. C’est un emploi étudiant pendant ses études à l’école pour adultes.
Pour plusieurs personnes innues, il est important de se reconnecter avec la culture ancestrale. Réapprendre comment assembler les tentes traditionnelles en fait partie.
J’en profite pour te dire qu’il existe 11 nations innues vivant dans le Labrador et le Nord-Est du Québec.
Je te laisse sur un petit mot en innu de mon amie et collègue journaliste Estelle Bacon, de la communauté de Pessamit.
Tshima mishta miluatamek kie mitshetiek.
Ce qui veut dire: Unissons-nous dans la fierté et dans la chanson autochtones!
Et toi, as-tu déjà visité une tente traditionnelle? C’était où?
Photoreportage réalisé en collaboration avec Camille Brasseur et Estelle Bacon.