
🏁Opération: sauver la nourriture du Grand Prix! 🏁
Jean-François Archambault a passé la fin de semaine dernière au Grand Prix de la F1, à Montréal. Pas nécessairement parce qu’il est amateur de course automobile, mais parce qu’il est allé récupérer les surplus de nourriture pour les redonner à des personnes dans le besoin. C’est la mission de son organisme, la Tablée des chefs: lutter contre le gaspillage alimentaire. Jean-François répond à nos questions!
Est-ce que tu peux nous expliquer un peu ce que fait la Tablée des chefs au quotidien?
Je vais l’expliquer à l’aide d’un exemple. Disons que ta famille reçoit des invités. Tes parents vont préparer pas mal de nourriture et à la fin, il en reste toujours. Une fois le repas fini, tes parents vont mettre la nourriture qui reste au frigo. Durant la semaine, maman et papa vont pouvoir cuisiner en réutilisant ces aliments. C’est un peu ce qu’on fait dans les hôtels ou dans les évènements. Nos cuisiniers prennent des contenants et récupèrent tous ces surplus de nourriture. Ensuite, la Tablée des Chefs fait des liens avec les organismes qui nourrissent les gens dans le besoin. En tout, on récupère plus de 2 millions de repas dans plus de 200 cuisines chaque année.

Jean-François avec sa fille Daphnée.
Est-ce que ça se fait juste au Québec?
On récupère aussi de la nourriture partout au Canada, après les matchs des Maple Leafs ou des Raptors à Toronto, par exemple. On est aussi présent en France.
Tout le monde sait ce que c’est, le gaspillage alimentaire, mais j’ai l’impression qu’on n’a pas idée de la quantité de nourriture qui est jetée. Par exemple, l'an dernier, pour la F1 à Montréal, vous aviez récupéré 50 318 portions. Ça représente plus de 15 tonnes de nourriture! C’est énorme!
Oui, 15 tonnes, c’est l’équivalent de 15 conteneurs de bateaux cargo plein de nourriture.
Est-ce que tu penses que votre récolte sera similaire cette année?
Les chiffres vont être légèrement supérieurs à l’année dernière parce qu’on a pu récupérer de la nourriture à plus d’endroits sur le site du Grand Prix.

Le Grand Prix est souvent critiqué. Certains croient qu’il faudrait annuler cette course pour l’environnement. Selon toi, est-ce qu’on devrait y mettre fin?
Je pense qu’une réflexion est déjà amorcée et que l’équipe du Grand Prix est flexible à revoir la façon dont l'événement se déroule. La F1 reste une activité appréciée et selon moi, ce qui vient ternir l’évènement, ce sont des choses qui peuvent graduellement s’enlever ou évoluer si on essaie de les améliorer. Je ne pense pas que la F1 va disparaître, mais il y a définitivement une influence sociale et environnementale qui amène le Grand Prix à s’adapter. Mais ce n’est pas seulement la F1, tous les événements doivent faire ces démarches.
Est-ce que toi, dans ton quotidien, il y a quelque chose que tu voudrais mettre en place pour l’environnement?
J’aimerais m’attaquer à tous ces emballages pour la collation des enfants dans la boîte à lunch. On a 5 enfants à la maison, on a acheté beaucoup de contenants réutilisables, mais il y a encore beaucoup trop d’emballages individuels. Dès l’automne, on va regarder ça plus attentivement.
Deux petites questions pour terminer:
Quel est ton plat préféré?
La pizza…je dirais même la pizza pepperoni fromage avec des olives vertes dessus. C’est assez dur à battre!
Est-ce que tu as une phrase fétiche ou une pensée que tu aimes transmettre à tes enfants?
C’est facile, c’est ce qui dicte mes actions: «Soyez le changement que vous souhaitez voir dans le monde». C’est une phrase de Gandhi, ce n’est pas de Jean-François Archambault [petit rire]. Changer les choses, ça commence par soi-même. Avant d’imposer aux autres du changement, on doit nous-mêmes agir.
Et toi, quels autres moyens connais-tu pour lutter contre le gaspillage alimentaire?