Joyeux Norouz !
Du 20 au 22 mars, les Iraniens et les Iraniennes du monde entier célèbrent Norouz, le Nouvel An persan. Cette fête culturelle et religieuse est célébrée depuis plus de 3000 ans !
Ça veut dire quoi, Norouz ?
Norouz est un mot qui vient de l’avestique, une ancienne langue iranienne orientale. Norouz combine deux mots : nava, qui signifie « nouveau », et rouz, qui signifie « jour » ou « lumière ». Ainsi, Norouz signifie « nouveau jour ». Cette fête est soulignée chaque année en Iran ainsi que dans certains pays voisins, en Asie centrale.
Le Nouvel An… en mars ?
Tu te demandes peut-être pourquoi fêter le Nouvel An en plein mois de mars ? C’est parce qu’en Iran, on utilise un autre calendrier qu’au Canada. Il ressemble à notre calendrier (le calendrier grégorien) avec quelques différences : il y a bien des semaines de 7 jours et des années de 12 mois comme nous, mais la répartition des jours dans les mois est différente.
Norouz arrive donc au tout début du printemps et on y retrouve plusieurs symboles de renaissance et d’harmonie entre humanité et nature. Certains célèbrent Norouz le 20 mars, d’autres le 21 ou le 22.
Maisons et vêtements en fête
Avant de célébrer Norouz, les maisons sont nettoyées du sol au plafond et on les décore avec des fleurs fraîches comme des jacinthes, des tulipes et des jonquilles. Des récipients sont remplis d’eau pour éloigner la malchance.
À Norouz, les personnes portent des vêtements traditionnels et vont rendre visite à leurs familles. Elles font la fête avec des prières, de la musique, elles dansent et mangent des plats traditionnels.
Une table remplie de symboles
Les Iraniens et les Iraniennes déposent sept éléments sur leur table de fête : du blé, des lentilles, des fruits secs, de l’ail, des pommes, du vinaigre et des fleurs. Chacun est un symbole du printemps et de la nouveauté. Parfois, il est possible de trouver des aquariums avec des poissons rouges, qui représentent la vie nouvelle. On retrouve aussi des œufs pour la fertilité, des pièces de monnaie pour la prospérité et un miroir pour la réflexion.
Qu’est-ce qu’on mange ?
Il y a quelques traditions culinaires qui régalent les papilles du peuple iranien.
Par exemple, du riz aux herbes servi avec du poisson frit (appelé Sabzi polo ba mahi) :
Sholeh Zard, un riz au lait safrané :
Ou encore, des baklavas (une pâtisserie à l’eau de rose, à la pistache et à la cardamome) accompagnés de thé :
Ça donne faim, non ?
Après Norouz
Deux semaines après cette fête, un festival est organisé : Sizdah Bedar (qui signifie « treizième dehors »). Au cours de ce festival, les familles passent du temps dans la nature et organisent des pique-niques festifs. À la fin du repas, elles jettent les fleurs de leur table : c’est un rituel qui symbolise un nouveau départ pour la nouvelle année.
C’est quoi, le patrimoine immatériel ?
Norouz fait partie du patrimoine culturel immatériel en France depuis 2019. Quand on parle de patrimoine, on fait souvent référence à des objets ou des monuments qui ont de la valeur. Ce sont les richesses d’une personne, d’une ville, d’un pays ou de toute l’humanité.
Mais le patrimoine peut aussi être « immatériel », c’est-à-dire qu’on ne peut ni le voir, ni le toucher. On dit de certaines traditions qu’elles font partie du patrimoine culturel immatériel. Cela permet de faire vivre la diversité culturelle et d’encourager le partage des cultures et le respect des modes de vie différents du nôtre. Bref, c’est mettre en valeur toutes les cultures pour ne pas les oublier !