Mandat d’arrêt contre Poutine : qu’est-ce que ça veut dire ?
Aujourd’hui, la Cour pénale internationale (CPI), qui est l’organisation qui s’occupe de juger les pires crimes commis dans le monde, a lancé un mandat d’arrêt contre le président russe Vladimir Poutine. On l’accuse de crimes de guerre.
Mais attention, ça ne veut pas dire que Vladimir Poutine s’en va en prison. On t’explique.
Des milliers d’enfants auraient été enlevés
Les crimes de guerre, ce sont des actes particulièrement graves et violents commis pendant un conflit armé. C’est le rôle de la Cour pénale internationale, située à La Haye aux Pays-Bas, d’enquêter sur ces crimes et de les juger. Un de ces crimes : la déportation illégale d’enfants d’un pays à l’autre.
Depuis le début du conflit en Ukraine, des organismes disent que les autorités russes auraient enlevé des milliers d’enfants ukrainiens et les auraient emmenés de force en Russie. La CPI a enquêté sur ces affirmations pendant plus d’un an.
Vendredi, la CPI a lancé un mandat d’arrêt contre le président russe, qui est jugé responsable de ces crimes. Poutine a même signé une nouvelle loi permettant aux Russes d’adopter des orphelins ukrainiens en une seule journée, et de changer leur nom, leur date de naissance et leur lieu de naissance.
La CPI a aussi émis un mandat d’arrêt contre la commissaire présidentielle aux droits de l'enfant en Russie, soit la personne qui s’occupe des dossiers concernant les jeunes, Maria Alekseyevna Lvova-Belova.
Que va-t-il arriver à Poutine ?
Ce qu’il faut savoir, toutefois, c’est que la Cour pénale internationale n'a le pouvoir d'agir que sur les territoires qui en sont membres… Et la Russie n’est pas membre.
De plus, la Russie nie toutes les accusations de la CPI. C’est donc très (très) peu probable qu’elle passe les menottes à Vladimir Poutine et à la commissaire pour les amener devant le tribunal à La Haye. On ne sait donc pas comment la Cour pénale internationale compte procéder pour la suite.