Ce scientifique a organisé la première marche de la Fierté… du pôle Sud!
Les As parlent avec Celas, un scientifique français qui a vécu d’incroyables aventures au pôle Sud et qui y a organisé la toute première marche de la Fierté LGBTQ+! On jase de son métier fascinant, de l’espace et de l’amour.
Salut Celas! Ton métier a l’air fascinant! Tu as travaillé en Antarctique pour les stations scientifiques de la France, de l’Italie et des États-Unis. Quel est ton travail?
Bonjour! Mon domaine, c’est la géophysique, soit les sciences de la terre, et l’astrophysique, les sciences de l'espace. À chaque mission, je m’occupe de différents instruments de recherche.
Tu as organisé la première marche de la Fierté LGBTQ+ au pôle Sud! Comment t’y es-tu pris?
En Antarctique, il y a deux types de célébrations pour la Fierté.
Premièrement, il y a le mois de la Fierté, comme partout dans le monde. En 2022, j’ai organisé une première marche de la Fierté au pôle Sud. On a marché jusqu’au pôle Sud géographique en pleine nuit, par -50°C, emmitouflés, avec nos drapeaux. En tout, 17 personnes sont venues, sur les 44 qui habitent la station.
C’était pour représenter les différentes communautés, leur donner de la visibilité, mais aussi pour montrer notre bonne humeur!
Ensuite, le 18 novembre, il y a la journée de la Fierté polaire. J’ai invité toutes les stations de l’Antarctique à participer à un message vidéo, que j’ai écrit avec mon collègue Ace, qui est un homme transgenre.
On a aussi créé un monument où on a laissé le drapeau de la Fierté.
Pourquoi est-ce que c’était important pour toi d’organiser tout ça, mais aussi de le partager sur TikTok?
Je pense que c’est bien de montrer aux jeunes qu’il n’y a rien de sale dans l’amour. J’ai appris avec le temps que mes différences ne sont pas de mauvaises choses.
Et aussi, je veux changer l’idée qu’on se fait sur les scientifiques. Nous ne sommes pas juste des vieux messieurs aux cheveux blancs. Il y a beaucoup de femmes dans les labos. Il y a de la diversité. Nous, les communautés scientifiques, on est dans la paix, on accepte les différences.
Si au bout du monde on peut s’aimer, alors on peut aussi s’aimer partout ailleurs.
Quel parcours fascinant! Merci énormément d’avoir pris le temps de parler aux As!