
Les montagnes russes des tarifs
Mercredi, trois juges américains ont tranché: le président des États-Unis n’a pas le droit d’imposer des tarifs sur les produits étrangers qui entrent dans son pays. Mais jeudi, on a appris que cette décision avait été suspendue par un autre tribunal. Ce n’est pas le premier rebondissement dans ce qu’on appelle la «guerre commerciale». Et cela crée beaucoup d'incertitudes.
Des tarifs bloqués, puis débloqués
Je te rappelle qu’au mois d’avril, Donald Trump a imposé des droits de douane qui pénalisent plus de 180 pays, dont le Canada.
Selon le président, le monde entier profite injustement de son pays depuis des années. Pour répliquer, il s’est servi d’une loi qui permet aux États-Unis de pénaliser les autres pays en cas d'urgence. Donald Trump a créé les tarifs en assurant qu’il y avait une urgence nationale.
Mais il n’en avait pas le droit. C’est ce que les juges du Tribunal de commerce international des États-Unis ont dit en rendant leur décision mercredi. Selon la loi, le président américain n’a pas le pouvoir d'imposer ce genre de tarifs. C’est le Congrès (l’ensemble des élus américains) qui peut prendre cette décision.
Le Tribunal a donc ordonné que les tarifs soient suspendus. La Maison-Blanche a tout de suite contesté la décision. Résultat: jeudi, un autre tribunal a annulé ce jugement, en attendant de bien étudier la question. Les tarifs étaient donc de retour!
Un vrai casse-tête!
Ce n’est pas la première fois qu’une décision au sujet des tarifs est modifiée. L’annonce du président en avril a créé beaucoup de mécontentement. L’économie des États-Unis, mais aussi d’un peu partout, est affectée. Des pays et des entreprises se sont tournés vers les tribunaux pour faire annuler ces tarifs.
Avec la grogne qui monte et l’économie qui souffre, le président Trump a modifié à plusieurs reprises les règles qu’il a lui-même imposées. Un journaliste américain a même donné un nom à cette façon de faire: TACO. C’est une abréviation de «Trump Always Chickens Out», qui veut dire «Trump se dégonfle toujours». En d’autres mots, il finit toujours par reculer! Un surnom qui ne plaît pas du tout au président américain…
La conséquence de tout ça: les pays ne savent plus à quoi s’attendre et ne font plus confiance aux États-Unis. Jeudi, le premier ministre du Canada, Mark Carney, a déclaré que les États-Unis n’étaient plus un partenaire fiable. Selon lui, le Canada doit être moins dépendant aux produits américains.
Toi, si tu en avais le pouvoir, quel règlement bloquerais-tu?