
Pas d’eau potable: les élèves de Puvirnituq ne pourront pas terminer l’année scolaire
Depuis plusieurs semaines, les 2000 citoyens de Puvirnituq, un village inuit du Grand Nord québécois, vivent une situation extrêmement difficile. Laquelle? Ils n’ont plus d’eau potable. À cause de cela, les élèves du primaire et du secondaire ne pourront pas terminer leur année scolaire en même temps que les autres enfants du Québec. Mais comment ça se fait?

En mars dernier, à Puvirnituq, une conduite d’eau a gelé pendant une grosse tempête de neige. Résultat : le tuyau a brisé, et l’accès à l’eau potable a été coupé dans tout le village.
La situation n’est toujours pas rétablie. Depuis mars, l’eau doit être livrée par camions-citernes à chaque maison, chaque immeuble. Mais les routes sont souvent bloquées par la neige ou trop glissantes à cause du froid. Cela complique énormément la distribution de l’eau. Il est donc très difficile pour les citoyens d’avoir assez d’eau pour se laver, faire la vaisselle, tirer la chasse d’eau ou cuisiner.
Et il y a quelques jours, un incendie a détruit deux maisons du village. Les pompiers n’ont pas réussi à l’éteindre à temps, car ils manquaient d’eau. C’en était trop! Les autorités de Puvirnituq ont décidé de déclarer l’état d’urgence.
Des conséquences importantes
Sans eau courante, il devient très difficile de garder une bonne hygiène. Il y a d’ailleurs eu une épidémie de gastro dans le village. C’est pour cette raison qu’une partie de l’hôpital du village a été fermée, et plusieurs patients ont été envoyés à Montréal par avion, pour y être soignés.
On vient aussi d’apprendre que les écoles de Puvirnituq ont pris la décision d’annuler le reste de l’année scolaire. Des cours de rattrapage seront offerts à la rentrée, pour les élèves qui n’ont pas encore passé leurs examens de fin d’année.
Pour aider la communauté, le gouvernement du Québec a envoyé plusieurs tonnes d’eau potable par avion. Ian Lafrenière, le ministre responsable des Relations avec les Premières Nations et les Inuit, a aussi indiqué que la conduite d’eau devrait être rétablie bientôt, selon les pompiers sur place.
Trop peu trop tard…
Mais pour la mairesse de Puvirnituq, Lucy Qalingo, cette aide arrive trop tard. Elle croit que le gouvernement du Québec aurait dû intervenir dès le départ.
Sur les réseaux sociaux, elle a déclaré que «les gouvernements fédéral et provincial devraient arrêter d’ignorer les besoins des communautés nordiques». Selon elle, ces communautés sont souvent traitées comme «des Canadiens oubliés».
Ce n’est pas la première fois qu’une communauté du Nord vit une pénurie d’eau. En fait, de nombreuses communautés autochtones du Canada n’ont pas accès à l’eau potable, encore aujourd’hui.
Dis-moi, comment trouves-tu cette situation? Croyais-tu que tous les Canadiens avaient accès à de l’eau potable?
Sources : La Presse, Radio-Canada, Le Devoir