Intimidation, enquête… que se passe-t-il à l’école Bedford?
Une histoire troublante se déroule dans une école primaire de Montréal. On a récemment appris qu’un groupe d’enseignants intimidait des élèves, des enseignants et même la direction depuis des années. Le gouvernement du Québec a décidé d’intervenir. On te résume ce qu’on sait.
Qu’est-ce qui s’est passé?
L’école Bedford est située dans le quartier Côte-des-Neiges à Montréal. Depuis huit ans, des enseignants font régner un climat de peur. Si on le sait, c’est parce qu’une enquête réalisée par le ministère de l’Éducation vient d’être rendue publique. Elle avait été commandée à la suite de reportages sur l'école Bedford.
Ce qu’on a appris dans cette enquête, c’est que 11 enseignants ont eu des comportements inacceptables envers certains élèves, d’autres profs, et la direction.
Qu’ont-ils fait?
Ces enseignants ont refusé d’aider les élèves autistes ou vivant avec des troubles d’apprentissage. Selon eux, ces troubles n’existent pas (ce qui est faux). Ils ont puni des élèves en difficulté qui n’arrivaient pas à suivre le rythme de leurs camarades.
Certaines punitions étaient humiliantes, comme isoler un élève dans le corridor plus d’une journée, en lui criant dessus, en le bousculant ou en l’insultant. On a aussi interdit à des filles de jouer au soccer.
Ils enseignaient peu, ou pas du tout, certains sujets comme les sciences, l’éthique et culture religieuse et l’éducation à la sexualité.
Mais pourquoi est-ce que ça a duré si longtemps?
D’autres adultes étaient au courant, mais le personnel de l’école et la direction ont aussi été intimidés. Plusieurs employés ont quitté leur emploi. D’autres n’ont rien dit, parce qu’ils avaient peur des 11 profs.
⚠️Important à savoir ⚠️
Si tu as entendu parler de cette histoire, on t’a peut-être dit que ces 11 profs sont majoritairement d’origine arabe. C’est vrai. Toutefois, il est important de souligner que des enseignants se sont opposés à ces gestes troublants et ont défendu des élèves. Dans ce groupe, il y avait aussi des profs d’origine arabe. C’est une situation délicate et il faut faire attention de ne pas mettre toutes les personnes dans le même panier.
Et maintenant?
Le ministre de l’Éducation, Bernard Drainville, a ordonné qu’on fasse une deuxième enquête sur ces 11 enseignants. Cette fois-ci, ils pourraient perdre le droit d’enseigner. Le ministre a aussi annoncé des solutions. Par exemple, deux accompagnateurs ont été envoyés à l’école Bedford pour rétablir une ambiance agréable et sécuritaire.
C’est toute une histoire, non? Depuis ces révélations, le gouvernement répète que la sécurité et le bien-être des élèves est une priorité.
Discipline ou humiliation?
Les enseignants sont des figures d’autorité. Il est normal qu’ils assurent une certaine discipline en classe, en exigeant que tu fasses tes devoirs ou en donnant des conséquences aux élèves qui désobéissent aux règles et qui nuisent à la sécurité des autres, par exemple.
Par contre, ça ne leur permet pas d'humilier leurs élèves. Il n’est pas normal qu’un ou une enseignante insulte, humilie, ou prive un élève d’un service dont il a besoin.
Il faut dénoncer ces situations à un adulte de confiance. Et maintenant, au Québec, le Protecteur national de l’élève veille à protéger les droits des élèves et de leur parent.
Et toi, que fais-tu quand tu es témoin d’une situation troublante?
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