Le prince et les jeux vidéo

Publié le 24 août 2024 à 04h00

Savais-tu que la Coupe du monde de l’e-sport s’est déroulée tout l’été en Arabie saoudite? Cette gigantesque compétition de jeux vidéo, qui se termine demain, a rassemblé plus de 1500 joueurs qui se sont affrontés dans plus de 20 jeux, comme League of Legends. Mais la tenue de la Coupe dans ce royaume du Moyen-Orient soulève quelques questions. On t’explique pourquoi!

C’est la première fois que l’Arabie saoudite organise cet événement, le plus gros jamais créé dans le monde des jeux vidéo. À la tête de ce pays, il y a un prince héritier de 38 ans, Mohammed Ben Salmane. MBS (comme on l’appelle souvent) est lui-même passionné de jeux vidéo. L’organisation de la Coupe à Riyad, la capitale du pays, a coûté une fortune. Le prince voudrait faire de son pays un champion des jeux vidéo. Selon des experts, ce serait une façon de redorer son image sur la scène internationale. Pourquoi?

«Game Over» pour les droits humains

Malheureusement, l’Arabie saoudite ne respecte pas tous les droits humains. Le pays est considéré comme parmi les pires pour les femmes, qui ont très peu de libertés. Critiquer le pouvoir est durement puni et la peine de mort est encore appliquée. Certaines minorités, comme la communauté LGBTQ+, sont aussi réprimées.

PHOTO JON SUPER, THE ASSOCIATED PRESS

Christiano Ronaldo

Face aux critiques des autres pays, l’Arabie saoudite tente la stratégie du «sportswashing». Ça consiste à utiliser le sport pour projeter une image positive, plus «cool», dans le monde. Par exemple, l’Arabie saoudite a dépensé beaucoup d’argent pour acquérir d’immenses joueurs de soccer: plus de 500 millions de dollars pour Cristiano Ronaldo, plus de 300 millions pour Neymar… La venue de joueurs aussi célèbres en Arabie saoudite fait un peu oublier ce qui va mal dans le pays.

C’est un peu la même idée avec la Coupe du monde de l’e-sport. Par contre, quelques pros des jeux vidéo ont refusé de participer à la compétition, en raison du non-respect des droits humains.

Ce n’est pas la première fois que l’on remet en cause l’organisation d’un événement sportif dans un pays. On peut penser à la Coupe du monde de soccer 2018 en Russie ou aux Jeux olympiques de 2008 en Chine.

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