Inondations: et si les villes devenaient des éponges? 🧽
Les scientifiques sont clairs: dans les prochaines années, il y aura d’autres grosses pluies comme on en a vécu récemment. C’est en raison des changements climatiques. Les villes nous disent de leur côté que leurs tuyaux souterrains ne peuvent pas gérer tant d’eau d’un coup. Qu’est-ce qu’on peut faire dans ce cas pour ne pas être inondé chaque fois? Je te présente quelques solutions inspirantes.
On l’a vu au cours des dernières semaines, les tuyaux d'égout ne suffisent plus quand il pleut beaucoup. Ça déborde, ça inonde. Et la solution n’est pas de construire plus de plus gros tuyaux. C’est plutôt de permettre à l’eau de s'écouler naturellement dans le sol là où elle tombe.
Le problème: dans les villes, il y a du béton qui recouvre le sol presque partout! L'eau ne peut pas passer au travers! À moins que... si?
+ de matériaux absorbants!
L'asphalte et le béton sont conçus pour être imperméables: l’eau glisse sur leur surface et est dirigée vers les bouches d’égout. Des chercheurs développent des solutions qui pourraient rendre les trottoirs, les stationnements et des rues «absorbants»!
Ces matériaux sont plus aérés, plus poreux. Ils absorbent une partie de l’eau pour la laisser ensuite s’écouler lentement dans le sol. Une partie de l’eau continue d’aller dans les canalisations des villes, mais en moins grande quantité.
Un nouveau stationnement à Boucherville, sur la Rive-Sud de Montréal, fonctionne sur ce principe. On y retrouve des pavés perméables et des plates-bandes pour absorber l’eau. On évalue que 80% moins d’eau est rejetée dans les canalisations!
+ de vert et de gazon
On commence même à construire ce qu’on appelle des rues éponges. Non, elles ne sont pas réellement faites d’éponges, mais elles laissent une grande place à la végétation. La rue est étroite pour réduire la surface pavée. De chaque côté, on retrouve des arbres et des plates-bandes. Aux intersections, on aménage aussi des jardins de pluie, c'est-à -dire des petits carrés de verdure, plus creux au milieu, conçus pour récupérer l’eau.
Au printemps 2025, la première rue éponge verra le jour à Montréal. C’est la rue… Larivière! Elle porte le nom idéal, tu ne trouves pas?
En Chine, il n'y a pas seulement des rues éponges, il y a des villes éponges! Défile cet article pour voir à quoi ça peut ressembler!
+ d’amour pour les flaques
C’est impossible de retirer toutes les surfaces en béton et en asphalte. Pour gérer les surplus lorsqu’il pleut, des villes construisent aussi des «places inondables». Ces lieux publics recueillent l’eau lors des fortes pluies. Elle forme une mare qui s’écoule lentement dans le sol en quelques jours. Comme ça, on ne surcharge pas le système de canalisation!
À Montréal, la Place des Fleurs-de-Macadam peut recueillir 30 centimètres d’eau qui se draine naturellement dans le sol en 48 heures. Et ça ressemble à quoi? À ça! 👇
Conclusion: imitons la nature!
Absorber l’eau là où elle tombe, laisser pousser la végétation… ça ressemble drôlement à ce que fait déjà la nature, non? C’est ce que les spécialistes de la gestion de l’eau conseillent: s’inspirer de ce que fait la nature plutôt que d’essayer de la contrôler. Pas bête, non?
Toi, est-ce que la pluie affecte ton humeur? Comment?