Deanna Stellato-Dudek: un modèle de persévérance
Les Championnats du monde de patinage artistique se déroulent en ce moment à Montréal et j’y assiste pour toi! J’ai même eu la chance de rencontrer une athlète que j’admire pour sa détermination. Son nom? Deanna Stellato-Dudek. À 40 ans, elle est la plus âgée des patineuses de la compétition. Malgré cela, elle et son partenaire québécois, Maxime Deschamps, pourraient devenir jeudi les nouveaux champions du monde de leur discipline! Portrait d’une athlète exceptionnelle.
La petite histoire de Deanna
Deanna est née aux États-Unis. Elle a appris à patiner à 5 ans, et à 15 ans, elle a gagné la médaille d’argent aux Championnats du monde junior de patinage artistique, en solo. Mais l’année suivante, elle a dû arrêter complètement de patiner à cause d’une blessure à la hanche. C’était en 2001.
Deanna a donc dû faire autre chose de sa vie. Elle est devenue esthéticienne et s’est mariée.
L’élément déclencheur
Bien des années plus tard, au travail, Deanna se fait poser une question: «Si tu savais que tu n’avais aucune chance d’échec, qu’est-ce que tu ferais?» Elle a répondu: «Gagner une médaille d’or olympique». Et c’est l’objectif qu’elle tente d’atteindre depuis.
Deanna est retournée à l’entraînement (olympique!) à l’âge de 33 ans. Le hic, c’est qu’en patinage artistique, les patineurs dépassent rarement les 30 ans. C’est un sport très exigeant pour le corps et les blessures sont très fréquentes. Mais Deanna ne lâche pas!
Persévérer, encore et encore
Deanna patine maintenant en duo avec un patineur québécois: Maxime Deschamps. Entre les deux, ça clique! C’est avec lui que Deanna va tenter de monter sur le podium aux Championnats du monde. J’ai pu les attraper après une pratique au Centre Bell pour leur demander ce qui fait la force de leur équipe. «Maxime est plus relaxe, souriant, blagueur. Il est toujours content. Moi je suis plus sérieuse, je travaille vraiment fort. C’est un bon mélange, on se complète bien», m’a répondu Deanna.
Comme elle est Américaine et lui, Canadien, leur parcours a ressemblé à une course à obstacles: déménagement international, montagne de paperasse pour avoir le droit de représenter le Canada, arrêt forcé par la pandémie, virus…
Quels sont leurs trucs pour persévérer? Pour Deanna, «ça vient d’une passion profonde pour mon sport. Je veux vraiment bien faire. Si c’est ce que tu veux, alors tu dois travailler pour obtenir les résultats que tu veux.» Pour Maxime, c’est très simple: «Même si on tombe, on se relève, on continue pour se rendre où on veut aller dans la vie. Quels que soient nos objectifs, dans le sport comme dans la vie, on va toujours avoir des difficultés devant soi, mais c’est avec la passion, les rêves qu’on peut surmonter les défis.»
Et comment va la hanche de la patineuse aujourd’hui? «J’ai eu 16 ans de repos pour ma hanche, alors elle est complètement guérie. C’est formidable, je n’ai plus de limitations», m’a rassurée Deanna. Son partenaire ajoute: «À tous les jours, en plus de ses heures sur la glace, Deanna ajoute 2 à 3 heures d’exercice pour récupérer. C’est beaucoup plus que tous les autres patineurs, mais ça fait en sorte qu’elle peut accomplir autant d’éléments que les plus jeunes.»
D’ailleurs, le parcours unique de Deanna lui a valu un prix spécial de l’Union internationale de patinage. Elle fait maintenant partie du Temple de la renommée grâce à sa détermination exceptionnelle. Souhaitons qu’elle ajoute le titre de championne du monde à cet honneur!
Et toi, quel athlète t’inspire le plus?