Métier à 10 ans: camelot
À 10 ans, Maxime Massé était camelot: il distribuait le journal La Voix de l’Est de porte en porte dans son quartier de Granby. Aujourd’hui, il est le rédacteur en chef de ce même journal! Je te raconte son parcours pas banal!
Maxime a été embauché pour passer le journal dans son quartier à l’âge de 10 ans. Pendant 6 ans, il a distribué le journal à environ 30 abonnés sur 3 rues. «Je me levais chaque matin à 6h et je terminais ma distribution vers 7h, avant de me préparer pour aller à l'école. Je devais marcher environ 1 à 2 kilomètres», nous a raconté Maxime.
C’est quoi un camelot? Dans les contes et légendes, Camelot est le nom du château du Roi Arthur. Mais au Québec, c’est le mot qui désigne quelqu’un qui livre le journal de porte en porte. De très nombreux enfants québécois ont gagné leurs premiers sous en étant camelots.
Maxime gagnait 25$ pour une semaine de travail (du lundi au dimanche). Oui, il distribuait le journal aussi la fin de semaine!
Sa route passait près du Zoo de Granby. «Je faisais ma distribution sous les rugissements de lions et le barrissement des éléphants qui se réveillaient vers 6h, ce qui ajoutait un côté exotique à l'expérience!»
Autre souvenir marquant: la crise du verglas en 1998. Cet hiver-là, les habitants de la ville de Granby n’ont pas eu d’électricité pendant plus d’un mois. «Je devais continuer ma ronde pour informer les gens alors que pratiquement toute la ville de Granby était plongée dans le noir. Pas d'école, pas d'électricité, pas de télé, mais on se levait chaque matin malgré tout. C'était la seule façon, avant l'ère des cellulaires, de se tenir informé en cette période de noirceur.»
Maxime a fait des études en journalisme et a été embauché en 2010… par La Voix de l’Est! Après avoir été reporter, il est maintenant rédacteur en chef! C’est lui qui, entre autres, choisit les sujets et les attribue aux journalistes.
Est-ce que ses années comme camelot ont influencé son parcours? «Oui! C'est vraiment là qu'est né mon amour pour l'actualité et mon attrait pour le journalisme. Je prenais même parfois une pause de 5-10 minutes pour lire quelques textes en exclusivité avant de me lancer dans ma tournée du jour!»