POUR OU CONTRE des villages qui sont des attractions touristiques?
L’été dernier, j’ai visité la Thaïlande. Dans le Nord de ce pays, une des principales activités touristiques est la visite de la tribu Kayan. Ce peuple est principalement connu pour les nombreux colliers dorés que portent les femmes, surnommées les «femmes girafes». Avant de partir à la rencontre de ce peuple, j’ai pris le temps de faire mes recherches. Voici ce que j’ai découvert.
Qui sont les Kayans?
Les Kayans sont originaires du Myanmar, en Asie. Vers la fin des années 1980, des violences poussent les Kayans à fuir le Myanmar pour se réfugier dans le pays voisin, la Thaïlande.
Ce peuple est principalement connu pour l’allure spectaculaire des femmes. Dès l’enfance, celles-ci portent de lourds colliers, qui ont pour effet d’allonger le cou. C’est pour cela qu’elles ont été surnommées «femmes girafes».
Des villages qualifiés de «zoos humains»
En Thaïlande, les Kayans ont été placés par le gouvernement dans des villages accessibles aux touristes.
Dans ces villages, tous leurs besoins sont comblés. On leur donne un toit, de la nourriture et de l’eau. En échange, les Kayans se font photographier par des voyageurs. Ces villages sont de véritables attractions touristiques.
Pour approfondir mes connaissances sur le sujet, j’ai rencontré un guide au musée Hilltribe de Chiang Rai. Ce dernier refuse de recommander aux touristes la visite des villages kayans. Pourquoi?
Il m’a expliqué que les Kayans n’ont pas les mêmes droits que le reste de la population thaïlandaise. Parce qu’ils n’ont pas le statut de résident permanent, ils ne peuvent pas sortir de leur village pour travailler ailleurs.
Selon les amis des Kayans, le gouvernement agit de la sorte pour les forcer à vivre dans leurs villages. En effet, ils rapportent beaucoup d’argent à la Thaïlande en y attirant de nombreux touristes.
D’ailleurs, ceux qui s'opposent à ces villages les comparent à des «zoos humains». C’est parce que plutôt que d'aller admirer des animaux exotiques, on va voir des personnes vulnérables.
Le gouvernement, lui, prétend qu’il ne peut pas accorder le statut de résident permanent aux Kayans parce qu’ils n’ont pas les bons documents.
Finalement, je suis fier d'avoir pris le temps de faire mes recherches avant de décider d’aller rencontrer ou non la tribu kayan. Cette expérience m'a fait réaliser l’importance de s’informer avant de participer à des activités en voyage.
En résumé…