
ENTREVUE: Le clown qui fait rire les enfants en Ukraine!
Te rappelles-tu de Guillaume Vermette, le clown humanitaire? Mélanie avait fait une super entrevue vidéo avec lui! Eh bien il y a quelques jours, il s’est envolé vers l’Ukraine pour amener de la nourriture et des sourires aux enfants! Je lui ai parlé alors qu’il était à Lviv, une ville de l’Ouest de l’Ukraine.

Qu'est-ce que tu fais en Ukraine?
Depuis le début de la guerre, je voulais apporter de la joie ici. Le but est de montrer aux Ukrainiens qu'ils ne sont pas oubliés et que nous sommes solidaires face aux horreurs de la guerre. C'est une mission qui a beaucoup de sens.
Une journée dans ta vie en Ukraine, à quoi ça ressemble?
On se lève le matin, on déjeune, on s’habille en clown et on prépare deux camions de pizzas. Puis, on part pour des villes, des villages, des camps de réfugiés ou encore des orphelinats. On effectue généralement 2 à 3 visites par jour. Notre objectif est de partager de la joie avant de quitter chaque endroit.

Guillaume avec sa partenaire de voyage (et sa partenaire clown) Marie Veillette, juste avant le grand départ!
Guillaume s’est envolé avec le Siobhan's Trust, un organisme britannique qui offre de la nourriture et des boissons chaudes aux Ukrainiens touchés par la guerre. Cet organisme te semble familier? C’est normal! On t’avait déjà parlé de Gerry Frappier, un Québécois parti servir des pizzas avec eux. Mais Guillaume ajoute sa touche personnelle lorsqu’il sert des pizzas. Une touche… clownesque!
Est-ce que tu rencontres des défis parfois?
Oui, plusieurs. La première journée a été la plus difficile, car on est arrivé le lendemain d'une attaque réussie par les Ukrainiens contre les Russes. Cela a provoqué des tirs de missiles à proximité, ce qui était très stressant.
Est-ce que tu ressens parfois de la peur, de l'inquiétude?
Oui, bien sûr. C'est la première fois que je me trouve dans un pays en guerre. Même si je n'ai pas été directement touché par le conflit, l'atmosphère est stressante et parfois effrayante. C'est difficile de ne pas ressentir d'inquiétude, mais nous faisons de notre mieux pour continuer notre travail en étant prudent.

Guillaume dans un camp de réfugiés, en Ukraine.
Avez-vous des moments, entre bénévoles, durant lesquels vous partagez ce que vous avez vécu?
Oui, on partage beaucoup nos expériences pendant les trajets en voiture. Cela nous aide à gérer nos émotions et à trouver du soutien les uns auprès des autres. C’est très important.
As-tu un moment coup de cœur?
C’est sans aucun doute le témoignage d’un jeune d’environ 11 ans. Il m’a dit: «Merci de venir ici malgré la guerre avec la Russie. Vous amenez beaucoup d’émotions à tout le monde, de par ce que vous êtes… c’est-à-dire des amis qui nous remontent le moral pendant ces temps très difficiles. Merci!»

Guillaume en plein câlin avec des enfants ukrainiens!
Finalement, voici le message de Guillaume le clown pour toi: la violence n'est pas la solution. Pour éliminer la violence, ça commence dans notre quotidien. Comment? En favorisant l'amour et la compassion dans nos relations!
Et toi, de quelle façon aimerais-tu apporter de la joie aux enfants de pays en guerre?