Il faut agir pour aider les garçons!
Les gouvernements font beaucoup d’efforts pour encourager les filles à étudier dans les domaines plus «masculins», comme les sciences ou l’informatique. Le problème, c’est que les politiciens ne se préoccupent pas des garçons… Pourtant, ils sont nombreux à avoir des difficultés scolaires. Selon trois chercheurs, il est temps d’agir!
Dans le passé, il était très difficile pour les filles de faire des études à l’université. C’est parce que la société a longtemps encouragé les femmes à rester à la maison pour s’occuper des enfants.
Au Canada et dans plusieurs autres pays, les choses ont bien changé ! Depuis quelques dizaines d’années, le nombre de filles qui étudient à l’université ne cesse de grandir. En 1950, les femmes représentaient environ 23% des étudiants des universités canadiennes. Aujourd’hui, elles sont autour de 61%!
Les filles sont donc plus nombreuses que les garçons à obtenir un diplôme d’études postsecondaires. Ce n’est pas tout : à tous les niveaux scolaires, elles ont souvent de meilleures notes qu’eux… sauf en mathématiques.
Pourquoi les garçons ont plus de difficultés?
Trois chercheurs québécois spécialisés en éducation ont tenté de répondre à cette question dans un nouveau livre.
Durant leurs recherches, ils ont réalisé que les inégalités entre garçons et filles débutent… dans le ventre de leur mère ! Par exemple, les fœtus masculins sont plus affectés si la mère vit du stress ou si elle consomme de l’alcool ou de la drogue.
«Le défi, c’est d’intervenir dès la grossesse pour que les inégalités ne se créent pas», dit la chercheuse Catherine Haeck. Selon elle, il faut s’assurer que toutes les femmes enceintes reçoivent l’aide nécessaire.
Si rien n’est fait, on voit que dès les premières années de vie, les filles prennent de l’avance sur les garçons : en moyenne, elles développent plus vite le langage et d’autres compétences.
«Ce n’est pas normal que dès 5 ans, tu voies des différences entre les filles et les garçons», dit Catherine Haeck. Et plus les années passent, plus les inégalités se creusent. Résultat : des garçons ne peuvent pas étudier dans leur domaine de rêve, parce que leurs notes ne sont pas assez hautes.
Quelles sont les solutions?
Les trois scientifiques pensent que les gouvernements du Canada et du Québec doivent investir plus d’argent pour aider les enfants. Il faut le plus tôt possible identifier ceux qui ont des difficultés et les soutenir.
Comme exemple de solution, le chercheur Richard E. Tremblay mentionne un programme qu’il a fondé et qui offre de l’aide scolaire aux élèves de première et de deuxième année du primaire. Selon lui, cette initiative a permis à de nombreux enfants de bien réussir à l’école, tout en diminuant les risques qu’ils tombent dans la criminalité.
Même si ce programme marche, il n’a pas été étendu à toutes les écoles. C’est ça, le problème, croit la chercheuse Catherine Haeck : les gouvernements doivent s’assurer d’offrir la même chance à tous les enfants.
«Il ne faut pas viser que les garçons, il y a bien sûr des filles en difficulté, mais en aidant tout le monde, on aide les garçons», dit Mme Haeck.
Et toi, as-tu des idées pour aider les garçons à l'école?
D'après un article d'Yves Boisvert,