Au hockey, les soirées de la Fierté ne font pas l’unanimité
As-tu entendu parler des soirées de la Fierté de la Ligue nationale de hockey ? Ce sont des soirées organisées par les équipes de la LNH afin de montrer leur soutien à la communauté LGBTQ+. Ça fait 7 ans que ces soirées existent, mais cette année, elles ont fait beaucoup parler. C’était le cas de la soirée de la Fierté organisée par le Canadien de Montréal, en avril. On t’explique ce qui s’est passé !
Qu’ont fait les joueurs du Canadien pour leur soirée de la Fierté ?
Pour montrer leur appui à la communauté LGBTQ+, les joueurs du Canadien ont utilisé un bâton décoré d’un ruban multicolore lors de la période d’échauffement du 6 avril.
Ils portaient aussi des chandails créés spécialement pour l’occasion par Amélie Lehoux, une illustratrice de la communauté LGBTQ+. Elle a modifié le logo de l’équipe afin d’inclure des personnages aux couleurs de l’arc-en-ciel qui se tiennent par la main.
Ces bâtons et ces chandails ont ensuite été vendus aux enchères. L’argent recueilli doit être remis à des organismes qui luttent contre l’homophobie, dont le GRIS-Montréal.
Qu’en pensent les joueurs ?
Cette soirée était importante pour beaucoup de joueurs du Canadien de Montréal. Le capitaine de l’équipe, Nick Suzuki, a déclaré que le monde du hockey était très inclusif. « Au hockey, nous nous appuyons comme des frères », a-t-il dit.
Selon son coéquipier Rafaël Harvey-Pinard, un joueur appartenant à la communauté LGBTQ+ serait très bien accueilli dans les équipes de la LNH.
« Le hockey est pour tout le monde. Il n’y a pas d’exception dans le vestiaire. Si un joueur est homosexuel, il est le bienvenu. »
- Rafaël Harvey-Pinard
Pas d’arc-en-ciel pour Denis Gurianov
Bien que l’événement soit soutenu par la majorité des joueurs du Canadien, l’attaquant Denis Gurianov n’a pas participé à la période d’échauffement. C'était une façon de ne pas porter le chandail aux couleurs de l’arc-en-ciel.
L’entraîneur-chef Martin St-Louis a expliqué que Denis a pris cette décision afin de protéger sa famille. Il faut savoir que Denis est né en Russie, et qu’une loi russe interdit de soutenir publiquement la communauté LGBTQ+. Il dit vouloir éviter des conséquences graves pour lui ou sa famille.
Les soirées de la Fierté des autres équipes
Denis Gurianov n’était pas le premier joueur à refuser de participer aux soirées de la Fierté. Parmi eux, il y a Ivan Provorov des Flyers de Philadelphie, Andrei Kuzmenko des Canucks de Vancouver, et James Reimer des Sharks de San Jose.
Ces joueurs ont expliqué leur refus pour des raisons familiales, religieuses ou des convictions personnelles.
Certaines équipes, dont les Rangers de New York ou le Wild du Minnesota, sont même allées jusqu’à annuler leurs plans concernant ces soirées.
Savais-tu que ces soirées existent dans la LNH ? 🌈
Penses-tu que c’est une bonne idée ?