La ville qui a sauvé son journaliste 🥳
Quand le seul journaliste de la chaîne TVA à Baie-Comeau, dans le Nord du Québec, a perdu son poste, les habitants de la ville se sont mis à manifester. Résultat : TVA est revenue sur sa décision et le journaliste André Normandeau a pu conserver son emploi ! On t’explique ce qui s’est passé.
Un journaliste a presque perdu son travail
À la fin du mois de février, on apprenait que le seul vidéojournaliste de TVA à Baie-Comeau perdait son emploi après 20 ans à ce poste. Par conséquent, il ne restait qu’un seul journaliste de cette chaîne de télévision pour rapporter toutes les nouvelles de la Côte-Nord.
Pour te donner une idée, il y a presque 90 000 habitants dans cette région et elle est aussi grande que le Royaume-Uni. C’est un énorme territoire à couvrir pour une seule personne !
TVA change d’idée !
De nombreux manifestants se sont réunis devant les bureaux de TVA à Baie-Comeau, car ils étaient furieux que le poste de M. Normandeau soit aboli. Sur leurs pancartes, on pouvait voir des slogans comme « Moins de visibilité pour notre région », « Gardons l’info ici » et « Pour la diversité médiatique ».
On a appris au début du mois de mars que Québecor, l’entreprise qui possède TVA, a changé d’idée et a décidé de garder son journaliste à Baie-Comeau. Un soulagement pour la population locale !
Mais pourquoi parle-t-on de cette situation ?
Dans la grande région de Montréal, il y a plusieurs journalistes qui permettent à la population d’avoir accès à de l’information. Ils travaillent pour différents médias que tu connais sûrement : Radio-Canada, TVA, La Presse… Et même Les as de l’info !
À l’extérieur des grandes villes, c’est une toute autre histoire. Il y a peu de journalistes et ils sont souvent les premiers à perdre leur emploi quand leur média manque d’argent.
Les journalistes en région doivent savoir tout faire, ont souvent moins de ressources qu’en ville et peuvent se sentir isolés. Ils doivent aussi parcourir de très grandes distances tous les jours pour s’assurer de couvrir toutes les nouvelles qui se passent dans leur coin.
Des régions peu représentées
Sophie Mediavilla-Rivard, qui vient de Rouyn-Noranda, une ville en Abitibi-Témiscamingue, aimerait qu’on parle de sa région plus souvent dans les grands médias québécois.
« C’est comme si on trouvait que ce qu’on vit est moins important qu’à Montréal », explique Sophie, qui étudie en journalisme.
Les grands médias parlent souvent de sujets qui ne concernent pas les régions et mettent plus l’accent sur les problèmes qui se passent dans les grandes villes. À moins qu’un scandale arrive…
« J’ai l’impression qu’on s’intéresse seulement à nous quand ça va mal, comme avec la Fonderie Horne, mais qu’on souligne rarement les belles choses de nos communautés. C’est décevant de ne pas sentir d’intérêt parfois… », souligne Sophie.
L’étudiante est fière de sa région pour plusieurs raisons. « En Abitibi, je suis fière de notre système d’éducation public et de nos liens avec les communautés autochtones, de notre amour pour le territoire et de la façon dont ont réussi à faire vivre la culture. »
Sophie aimerait d'ailleurs retourner dans sa région natale pour y travailler en tant que journaliste !
Et toi, viens-tu d'une petite ville, d'un village ou d'une grande ville ?
As-tu accès à un média local ?