Kim O’Bomsawin: on parle à une cinéaste passionnée!
Elle nous fait découvrir les communautés autochtones du Québec et du Canada à travers ses films. La passionnante cinéaste Kim O’Bomsawin répond à nos questions!
Reconnecter avec sa culture 🎓
Originaire de la nation abénakise d’Odanak, une communauté autochtone située près de Sorel-Tracy, en Montérégie, Kim O'Bomsawin a grandi à Montréal, loin de ses racines. À l’université, elle décide d’étudier en sociologie, une science qui se penche sur les phénomènes de société et qui lui a permis de s’éduquer sur l’identité et les enjeux autochtones.
«C’était difficile pour moi de rester proche de ma culture. J’ai donc fait toutes mes études en choisissant des cours et en faisant des travaux qui me permettraient d’en apprendre plus sur les Premiers peuples», a-t-elle expliqué aux As de l’info.
Et elle a rapidement développé une passion pour le sujet. «J’ai décidé de la partager avec le monde!»
Une carrière en cinéma… par accident! 🎬
Mais comment passe-t-on de la sociologie à la réalisation de documentaire?! Pour Kim, ça s’est un peu passé par hasard.
Voici, dans ses mots, comment ça s’est déroulé: «Je n’ai jamais pensé à une carrière en cinéma jusqu’à ce qu’un réalisateur me demande d’être dans son documentaire à lui pour parler de mon identité et de ma culture. J’ai tout de suite su que c’était ÇA que je voulais faire dans la vie: des documentaires pour créer des ponts entre les autochtones et les non autochtones! J’ai donc foncé sans regarder derrière!»
À la rencontre des Premiers peuples 🎥
Les documentaires de Kim sont des fenêtres sur les communautés autochtones. Sur les individus qui les composent, les enjeux qui les touchent, leurs artistes, leurs identités, leur spiritualité, et bien plus.
On te résume ici deux exemples de son travail:
- En 2014, elle sort son premier long-métrage, La ligne rouge, qui suit trois jeunes joueurs de hockey autochtones passionnés de leur sport. Kim les a suivis pendant toute une année scolaire. Un film qui parle de dépassement de soi et d’esprit de communauté!
- Son documentaire Ce silence qui tue est paru en 2018. Elle y traite d’un sujet plus difficile: les filles et les femmes autochtones disparues et assassinées. Avec une grande sensibilité, Kim récolte des témoignages poignants, qui nous amènent à nous poser cette question: pourquoi est-ce que beaucoup de gens semblent ignorer les drames qui touchent les femmes autochtones?
À travers ses œuvres, la cinéaste donne la parole à des personnes qui méritent d’être entendues et connues. Comme quoi le documentaire est aussi un porte-voix nécessaire, qui fait résonner des voix importantes!