Un québécois fuit la coupe du Monde du Qatar ⚽ 😢
Pierre-Yves Asselin a 27 ans et est paramédical, c’est-à-dire qu’il délivre des soins d’urgence aux personnes blessées. Il y a un plus d’un mois, le 26 septembre, il est arrivé au Qatar, afin de vivre un de ses rêves : faire partie de l’équipe de la coupe du monde de soccer 2022 qui aura lieu du 20 novembre au 18 décembre prochains.
Il a été recruté afin de former et aider les paramédicaux locaux. Sa mission devait durer trois mois. Logé dans un hôtel dédié au personnel de la santé avec ses 120 collègues, une suite de luxe et des repas de qualité supérieure : le voyage s’annonçait merveilleux.
Mais dès le début de sa mission, le jeune homme comprend que quelque chose cloche : il ressent une forte hostilité de la part du personnel local. L’un d’entre eux dit ne pas vouloir se « faire bosser par un américain ». Pourtant, Pierre-Yves Asselin est québécois.
La partie cachée de l’Iceberg
Ça ne s’arrête pas là. Depuis la chambre de son hôtel, il commence à remarquer des rassemblements de travailleurs étrangers qui crient leur colère face aux différences de traitement entre les Occidentaux et eux.
Rappelle-toi, la majorité des travailleurs engagés par le Qatar sont des migrants en provenance de pays aux conditions difficiles comme le Népal, le Bangladesh ou encore le Sri Lanka. Leurs conditions de travail sont déplorables et ils sont traités comme des esclaves. Beaucoup ont perdu la vie depuis le début des travaux.
«Humainement parlant, je les comprenais ces gens-là. C’est juste normal de vouloir un minimum de droits, de respect, d’avoir ce qui nous est dû. C’était un gros clash de valeurs pour moi» explique le québécois.
Ces rassemblements desquels le québécois est témoin mènent parfois à des affrontements entre les manifestants et la police. Des alarmes à l’intérieur de l’hôtel demandent aux résidents de rester dans leur chambre et de verrouiller les portes, on entend des coups de feu à l’extérieur. Un soir, Pierre-Yves Asselin en vient même à craindre pour sa vie, alors que les manifestants encerclent son hôtel. C’est la goutte qui fait déborder le vase.
Retour au bercail à contrecœur
Cet épisode traumatique a décidé notre québécois à rentrer au Canada, 2 mois avant la fin de la coupe du monde, le faisant renoncer à un rêve qui devenait réalité pour un fan de soccer comme lui.
De plus, sur place, il a pu observer la différence de culture entre l’Occident et le Moyen-Orient : les femmes et les membres de la communauté LGBTQ+ n’ont pas autant de libertés ou de droits que dans des pays comme le Canada. Lorsqu'elles sont de confession musulmane, les personnes LGBTQ+ peuvent même être condamnées à mort.
Le Qatar a déjà énormément fait parler de lui ces derniers mois. Et aujourd’hui, le témoignage de Pierre-Yves Asselin vient renforcer les preuves des conditions déplorables des travailleurs et des nombreux problèmes qui surviennent dans ce pays.
D'après un texte de Mikaël Lalancette,