POUR OU CONTRE changer de parti politique quand on est élu?
La semaine dernière, Vincent Marissal, député de Québec solidaire, a quitté son parti. Il pourrait même représenter un autre parti, le Parti québécois, aux prochaines élections. Il n’est pas le premier élu à changer de camp. En tout, huit députés du Québec ont quitté leur parti depuis 2022. Mais est-ce que ça ne trahit pas la population qui a voté pour eux? Voici les POUR et les CONTRE changer de parti politique quand on est élu.
Les POUR ✅
C’est un signe d'honnêteté
On veut des politiciens honnêtes? Alors on doit accepter que certains partent quand ça ne fonctionne plus avec leur chef ou leur parti. C’est rassurant de voir un élu suivre ses valeurs et ses convictions. Quand il a quitté la CAQ en septembre 2024, le député Youri Chassin a écrit: «Si je ne peux pas regarder les électeurs dans les yeux et leur dire que le gouvernement fait actuellement les bons choix pour le Québec, il est temps que je parte.»
Ça peut permettre d'avoir plus d'impact
En changeant pour un parti qui a plus de pouvoir, l’élu a des chances de mieux défendre les intérêts de ses électeurs. Au gouvernement fédéral, le député Chris d’Entremont a quitté le Parti conservateur, qui est dans l’opposition, pour se joindre au Parti libéral, qui est au pouvoir. Vincent Marissal quitte Québec solidaire, qui est très bas dans les sondages, pour le Parti québécois (PQ), qui a le vent dans les voiles et qui pourrait remporter la prochaine élection.
On a le droit de changer d’idée!
On vit à une époque où les opinions sont très tranchées: c’est oui ou non. Il y a peu de place pour la nuance. On dit que notre société est de plus en plus polarisée. Sauf que changer d’idée, ne pas être 100% d’accord avec son chef ou son parti, ça arrive! On ne devrait pas être obligé de rester dans un seul parti toute sa vie. Il est possible qu’on évolue avec le temps. Cette liberté est importante.
Les CONTRE ❌
Les gens n'ont pas voté pour ça!
Les électeurs ont voté pour une personne parce qu’elle se présentait pour un parti précis. Partir pour un parti adverse, qui a d’autres idées, c’est comme briser une promesse. Ça ne respecte pas le choix des citoyens. Les élus devraient terminer leur mandat et attendre la prochaine élection pour changer de parti. Pas transférer à mi-chemin.
Ça affecte la crédibilité des politiciens
On dit que les gens se méfient de la politique. Selon un sondage réalisé en 2023, seulement 28% des Canadiens disaient faire confiance au gouvernement à Ottawa. Ils votent aussi de moins en moins. Aux dernières élections provinciales, seulement 66% des électeurs sont allés voter. Ce jeu de chaises musicales entre partis n'aide pas du tout! Ça rend les gens désabusés envers la politique.
Ça peut créer de l’instabilité
Un élu qui change de camp, ça peut aller, mais s’il y en a plusieurs, ça peut bouleverser la dynamique du gouvernement. À Ottawa, le gouvernement libéral du premier ministre Mark Carney a gagné les dernières élections, mais il est minoritaire. Pour être majoritaire, le parti doit avoir 172 élus. Avec l’arrivée de Chris d’Entremont, il est à 170. Si deux élus s’ajoutent, cela changerait complètement la dynamique à la Chambre des communes.
Toi, es-tu pour ou contre changer de parti politique quand on est élu?
