
5 choses à savoir sur la Journée Vérité et Réconciliation
Le 30 septembre, ce n’est pas une journée comme les autres.
C’est une journée où l’on pense aux enfants autochtones qui ont été envoyés dans les pensionnats. Loin de leur famille, loin de leur langue, loin de ce qu’ils aimaient.
Imagine un instant: être obligé de vivre loin de chez toi, sans pouvoir parler ta langue, sans voir ta famille pendant des mois. C’est ce que beaucoup d’enfants autochtones ont traversé.
Moi, cette journée me touche de près, car mon père a vécu cette réalité. Il avait 6 ans lorsqu’il fut envoyé de force au pensionnat, et il y est resté 3 ans. 3 ans à vivre des choses qu’aucun enfant ne devrait vivre. Il n’a jamais voulu nous raconter ce qu’il a vécu dans ce pensionnat, et je le comprends. C’est comme s’il avait mis tout ça dans une boîte fermée à clé, parce que c’était trop lourd à partager.
Chaque 30 septembre, je pense à lui, à ce qu’il a vécu quand il était enfant, et à ce qu’il a gardé en silence.
C’est une journée pleine d’émotions, mais c’est aussi une journée pour se souvenir, pour comprendre et pour en parler.
Parce que ces histoires sont encore là, dans nos familles, dans nos communautés. Et chaque fois qu’on en parle, on guérit et on avance un peu.
Aujourd’hui, j’ai envie d’en parler avec toi, avec mes mots. Pour t’aider à comprendre pourquoi c’est important.
Voici 5 choses importantes à avoir en tête le 30 septembre:
1. Ce n’est pas une journée de fête.
C’est une journée pour se souvenir, pour réfléchir et pour soutenir ceux et celles qui ont été blessés par cette histoire.
2. C’est une journée pour apprendre.
En parler, c’est une façon de briser le silence. C’est aussi une façon de guérir. Et écouter est important.
3. Ce n’est pas juste une journée pour les Autochtones.
Tout le monde peut et doit y participer parce que oui, on peut tous et toutes faire partie du changement.
4. Les pensionnats ont fermé, mais leurs effets sont encore là.
Il y a encore des blessures, même si on ne les voit pas toujours. Ce sont des blessures invisibles et douloureuses. C’est pour ça qu’on parle de «réconciliation»: pour réparer, ensemble.
5. Un petit geste peut faire une grande différence.
Lire une histoire, écouter un témoignage, porter un chandail orange. Ça peut paraître simple, mais ça compte énormément.
Parler des pensionnats, c’est parfois difficile. Mais apprendre, poser respectueusement des questions, écouter les autres, c’est comme ça qu’on avance.
Et toi, que pourrais-tu faire pour montrer ton respect envers les personnes qui ont vécu cette réalité, et leurs familles?
Quelle petite action pourrais-tu poser pour honorer ceux et celles qui ont vécu dans les pensionnats et soutenir la réconciliation?