
Deviens cueilleur d’ADN pour la mission Code:Béluga!
Les scientifiques ont besoin de ton aide! Pour vérifier l’état de santé du fleuve Saint-Laurent, le projet Code:Béluga vient d’être lancé. Enfants, ados, adultes: tout le monde est invité à recueillir des échantillons d’eau dans le Bas-du-Fleuve cet été. L’ADN qu’ils contiennent permettra de découvrir tout ce qui y grouille… C’est comme passer le Saint-Laurent aux rayons X!
Code:Béluga, c’est l’idée de Génome Québec et du Biodôme de Montréal. Génome Québec, c’est un organisme où travaillent des spécialistes de l’ADN. 🧪Et au Biodôme, que tu connais sûrement, l’expertise, c’est les animaux! 🐧 Les deux groupes ont uni leurs forces!
Tout un monde dans une goutte d’eau!
Tu te demandes peut-être comment il peut y avoir de l’ADN dans l’eau? C'est vrai que l'eau, ce n’est pas un être vivant comme un humain ou une plante! Mais elle peut transporter de l’ADN provenant de tout plein d’espèces à la fois. On appelle ça de l’ADN environnemental. Tu vas voir, avec les exemples de Noémie Poirier Stewart, de Génome Québec, ça sera beaucoup plus clair!
«L’eau qui sera recueillie contient plein de petites cellules laissées par les organismes qui vivent dans le fleuve, m’a-t-elle expliqué. Ça peut être un poisson qui a perdu une écaille 🐟 ou un peu de sang🩸. Ça peut même être un béluga qui a fait caca! 💩 Ce sont ces cellules qu'on va analyser. Ça va nous permettre de dresser une liste de toutes les espèces qu'on a détectées dans notre échantillon: poissons, mammifères marins, crevettes, crabes et même des micro-organismes! 🐡🐋🦀🦐🦠»
Fascinant, non? Toute cette information contenue dans une petite quantité d’eau! Et à quoi ça sert de faire ça? «L’objectif, c'est de voir si le fleuve est en santé», me répond Noémie.
«Ça pourrait aussi servir à identifier des espèces envahissantes qu'on ne voit pas encore mais qui pourraient être nuisibles», ajoute Nicolas Gruyer, directeur du Biodôme.
D’ailleurs, si le projet porte le nom Code:Béluga, c’est parce que cette magnifique baleine blanche est une espèce sentinelle: «ça veut dire que c’est une espèce qui réagit à l’état du fleuve. Si l’espèce va bien, on pense que le fleuve va bien, si elle ne va pas bien, on déduit que le fleuve ne va pas bien», précise Noémie.
Petit manuel de la récolte d’ADN
Envie de participer? Pas si vite! Tu ne peux pas utiliser n’importe quel contenant pour recueillir de l’eau. «Tout le matériel doit être propre étant donné qu’il y a de l'ADN partout! prévient Noémie. Si tu utilises ton plat dans lequel t'as mis ta banane la veille, les résultats vont montrer qu’il y a de l'ADN de banane dans le fleuve... Ça serait un peu bizarre!»
Mais tout a été pensé! Les jours de collecte, des employés du Biodôme seront présents sur les berges et fourniront tout le matériel et l’information nécessaires.
Étapes
- 1. Mettre des gants
- 2. Fixer un pot sur une perche
- 3. Remplir le pot d’eau du fleuve
- 4. Faire passer l’eau à travers un filtre de récolte d’ADN
- 5. Sécher l’échantillon
- 6. Remettre l’échantillon à un employé
Le plus cool? «Il y a une exposition au Biodôme qui va présenter les résultats au fur et à mesure que les données vont rentrer», dit Nicolas, directeur du Biodôme. Donc en participant, tu contribues à la science ET à une expo! «Plus on sensibilise de gens, plus les gens vont prendre conscience des enjeux environnementaux, et de l’importance de travailler ensemble pour rendre le monde meilleur», m’a-t-il dit.
On dit de Code:Béluga que c’est un projet de science participative, car les scientifiques ont besoin de la population pour obtenir des données. Ils ne peuvent pas y arriver tous seuls!
Dates des collectes
5 juillet et 23 août: Port-au-saumon et Cacouna
6 juillet et 24 août: Tadoussac et Rimouski
Si tu habites dans la région du Bas-du-Fleuve, il y a des chances que tu aies participé avec ton école aux premières collectes de mai! Si c’est le cas, je suis très curieuse que tu me racontes comment ça s’est passé! Pour les autres, dis-moi si tu aimerais participer!