
Le bateau de Greta Thunberg vers Gaza a été arrêté par Israël
Le 1er juin, la célèbre militante pro-environnement Greta Thunberg et 11 autres personnes sont montées à bord du bateau Madleen, à destination de Gaza. La mission de l’équipage: amener de l’aide humanitaire (médicaments, eau, nourriture) aux Palestiniens, qui sont au bord de la famine. Mais dimanche, Israël a empêché leur navire d’approcher de Gaza. Voici ce qu’on sait.
Presque pas d’aide à Gaza
Depuis octobre 2023, une guerre terrible opposant le groupe terroriste Hamas et Isräel se déroule à Gaza, où vivent les Palestiniens. On estime que plus de 50 000 d’entre eux ont été tués dans le conflit.
Cette année, pendant 11 semaines, Israël a empêché toute aide humanitaire d’y entrer, privant les Palestiniens de nourriture et de soins essentiels. Plusieurs pays, dont le Canada, ont fait pression pour qu’Israël autorise l’aide humanitaire à Gaza. Depuis, des camions ont pu distribuer de l’aide, mais c’est très loin d’être suffisant et les besoins sont toujours criants, selon les Nations unies.
En plus, cela fait plus de 10 ans que l’armée israélienne empêche les bateaux de s’approcher de Gaza. Sa population est donc vraiment coupée du monde.
Un symbole fort

Greta Thunberg et ses compagnons ont décidé de naviguer jusqu’à Gaza pour attirer les yeux du monde entier sur la situation dramatique des Palestiniens. Ils transportaient aussi un peu de nourriture et de médicaments. Leur bateau, le Madleen, est parti de l’Italie.
En plus de Greta, on retrouvait à bord une politicienne, des journalistes, un médecin et des militants. Ils viennent de la France, du Brésil, de la Turquie, de l'Allemagne, des Pays-Bas et de la Suède.
Sur les réseaux sociaux, le gouvernement israélien a déclaré que son armée empêcherait le Madleen d’entrer à Gaza. Il a aussi tourné la mission en dérision, la qualifiant de «spectacle» et de «yacht à selfies», puisque les militants documentaient leur expédition en ligne.
La fin de la mission
Dans la nuit de dimanche à lundi, alors que le bateau se trouvait à moins de 200 km des côtes de Gaza, l’armée israélienne a intercepté l’embarcation. Selon la Freedom Flotilla Coalition, qui a organisé le périple, des drônes ont encerclé le bateau, puis l’ont aspergé d’une substance blanche ressemblant à de la peinture. Le compte X de Rima Hassan, l’une des passagères, a publié un message disant que l’équipage avait été arrêté.
Sur internet, on a vu une photo des militants, les mains en l’air. Ensuite, le contact avec l’équipage a été perdu pendant plusieurs heures. Les passagers n'avaient plus leurs téléphones, puisqu’ils les avaient jetés à la mer. Il n’est pas clair s’ils l’ont fait volontairement ou si les soldats israéliens en ont donné l’ordre.
Israël a pris le contrôle du voilier, pour l’amener vers Israël. Normalement, ce genre d’action est illégale. Quand un bateau se trouve en eaux internationales (qui n’appartiennent à aucun pays), il n’est pas permis d’arrêter son équipage, à moins qu’il ait commis un crime grave. Dans ce cas, les militants ont répété qu’ils n’étaient pas armés.
Et maintenant?
Israël a annoncé que les militants seront renvoyés dans leurs pays respectifs. Mais on ne sait pas quand, ni comment. Selon l’Agence France-Presse, le Madleen serait arrivé en Israël lundi après-midi.
Lundi, la France a demandé le retour au pays des six passagers français du Madleen. De son côté, la Turquie a dénoncé l’interception du bateau, qu’elle qualifie de «piraterie».
En mai, un autre équipage avait tenté d’atteindre les Palestiniens à bord d’un voilier. Le bateau, nommé Conscience, a été attaqué par des drones et n’a pas pu continuer sa mission. Caroline t’en parlait dans cet article.
L’histoire n’est pas encore terminée. On te tient au courant s’il y a du nouveau!
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