Gouvernement, opposition, qu'est-ce que ça veut dire?
Maintenant que les élections provinciales sont derrière nous, on sait à quoi va ressembler la représentation des partis politiques à l’Assemblée nationale. La Coalition avenir Québec (CAQ) de François Legault a remporté la majorité des sièges. C’est donc ce parti qui forme le présent gouvernement. Mais pendant ce temps, qu’est-ce qui se passe avec les autres partis politiques? Jetons un coup d’œil à la nouvelle opposition!
L’oppo… quoi?
Lorsque l’on parle de politique, un parti de l’opposition est un parti politique qui questionne les élus et s’oppose aux décisions du gouvernement lorsqu'il le juge nécessaire. L’avantage de l’opposition, c’est que ça permet d’avoir un meilleur équilibre dans les idées. Par exemple, si le gouvernement présente un projet de loi pour interdire les bonbons à l’Halloween, il se peut que l’opposition… s’y oppose! Mais rassure-toi, ce n’est qu’un exemple! 😉
L’opposition, c’est qui?
L’Assemblée nationale a des règles strictes à suivre. Avant tout, un parti politique qui voudrait agir comme opposition doit être reconnu comme un groupe parlementaire officiel. Pour avoir ce titre, le parti doit répondre à l’une de deux conditions : avoir fait élire au moins 12 députés ou avoir obtenu au moins 20 % du vote. À la suite des élections, seul le Parti libéral du Québec (PLQ) de Dominique Anglade est reconnu comme un groupe parlementaire officiel. Le parti de Mme Anglade agit donc en tant qu’opposition officielle.
Que se passe-t-il avec Québec solidaire et le Parti québécois?
Comme on l’a vu plus haut, l’opposition officielle est formée par le Parti libéral du Québec. Par contre, ça n’empêche pas que 11 députés de Québec solidaire et 3 députés du Parti québécois siègent aussi à l’Assemblée nationale. Ces deux partis ne sont pas reconnus comme des groupes parlementaires officiels, car l’une ou l’autre des conditions que nous avons vues plus haut n’est pas remplie.
Lorsqu’un parti politique est un groupe parlementaire officiel à l’Assemblée nationale, il a droit à plus de temps de parole lors des périodes de questions et lors des différents discours. Le temps de parole est un outil essentiel pour les députés qui surveillent les actions du gouvernement. C’est ce qui leur permet d’influencer les décisions du gouvernement.
Concrètement, le Parti libéral du Québec pourrait accepter une entente avec Québec solidaire et le Parti québécois pour leur permettre d’être reconnus comme des partis de l’opposition. Cette semaine, la cheffe du Parti libéral du Québec, Dominique Anglade, n’a pas voulu confirmer si elle sera en faveur d’une telle entente.
Si un accord survient entre tous les partis afin que Québec solidaire et le Parti québécois soient reconnus comme des groupes parlementaires officiels, Québec solidaire et le Parti québécois obtiendront plus de temps de parole pour représenter les idées des gens qui ont voté pour eux. Mais pour ça, ça prend un accord. Pour le moment, rien n’est confirmé!
D’après un article de Mathieu Paquette, La Presse canadienne