Bine n’est pas le bienvenu dans toutes les écoles
Connais-tu l’univers de Bine? C’est une série de romans québécois très populaires destinés aux 9 ans et plus. La série raconte les aventures de Benoit-Olivier, un élève de 6e année un peu malcommode. Dans les derniers jours, Bine a beaucoup fait parler de lui. Pourquoi? Un centre de services scolaire du Lac-Saint-Jean a refusé qu’une prof achète ces livres pour sa classe.
Avertissement: L’auteur de Bine, Daniel Brouillette, collabore régulièrement au côté prof des As de l’info. Il n'a pas de lien avec les journalistes des As.
Une banane qui fait jaser
Dernièrement, une enseignante d’une école primaire du Lac-Saint-Jean, une région du Québec, a voulu commander des livres Bine pour sa classe. Mais son centre de services scolaire a refusé. Raison: des mots sont jugés trop vulgaires pour les élèves et certaines images peuvent «choquer certaines personnes».
Une des images problématiques, c’est «une banane avec un préservatif sur la tête». Un préservatif, c’est ce qui protège le pénis pendant les relations sexuelles. Dans le tome 7 de la série, Bine met un préservatif sur cette fameuse banane pour se pratiquer. Pourquoi? Il pense qu’il doit faire l’amour avec sa blonde, et ça le stresse beaucoup. Il réalisera finalement qu’il s’est trompé, que sa blonde n’est pas du tout prête à aller plus loin qu’un bec. Tout ça n’était qu’un malentendu, fiou!
Selon le Centre de services scolaire du Lac-Saint-Jean, ce sujet et le langage de Bine, pas toujours très poli, conviennent mieux aux élèves du secondaire.
L’auteur répond
La nouvelle a beaucoup choqué Daniel Brouillette, l’auteur de Bine. Il a qualifié ce refus de censure. Dimanche dernier, sur sa page Facebook, il a écrit: «les enseignantes devraient avoir le choix d'offrir à leurs élèves les livres qu'elles jugent pertinents». Bine est utilisé dans d’autres écoles du Québec et il y a même du matériel scolaire créé pour accompagner la lecture et aborder les sujets plus délicats.
Au Québec, c’est dur de faire lire les garçons. Au primaire, 6 gars sur 10 lisent beaucoup. Mais quand ils arrivent au secondaire, ça passe à seulement 3 sur 10! Alors que les filles, elles, lisent plus en grandissant! Selon Marc-André Audet, l’éditeur de Bine (c'est la personne qui publie le livre) beaucoup de garçons aiment Bine, et lisent grâce à lui, aussi imparfait soit-il. C’est donc important qu’ils aient accès à ces livres.
Si tu as déjà lu un livre de Bine, dis-nous dans les commentaires si tu penses que c’est approprié pour les élèves du primaire!
D'après un article de Catherine Lalonde,