Eh oui, tu as bien lu. Qui aurait pensé que des algues pouvaient rendre l’école plus agréable? Deux ados l'ont prouvé! Leur invention réduit le dioxyde de carbone (CO2) dans les classes, aidant à éviter les maux de tête, la fatigue et les difficultés de concentration. C’est génial non?! 

Mickael Plante, 17 ans, et Zachary Dostie, 16 ans, ont brillé à l’édition 2024 de la Super Expo-sciences Hydro-Québec, qui fait partie du programme Réseau Technoscience, tenue du 19 au 21 avril derniers. Leur projet innovant, Les algues sauvent les élèves, a fait sensation en proposant une solution ingénieuse pour réduire le dioxyde de carbone (CO2) dans les classes. Le CO2 est souvent la cause des malaises qu’on peut ressentir en classe quand la qualité de l’air est mauvaise.

Leur idée a tellement impressionné le jury qu’ils ont raflé une tonne de prix et de bourses. Mais l’aventure ne s’arrête pas là… Ces deux jeunes ont aussi été choisis pour représenter le Québec à l’Expo-sciences pancanadienne, qui s’est tenue à l’Université Carleton à Ottawa du 25 mai au 1er juin 2024. C’était d’ailleurs leur seconde participation! 

J’ai eu la chance de les rencontrer et de leur poser quelques questions… 

Comment vous êtes-vous rencontrés?

Zachary: On était dans la même classe, et comme on finissait nos devoirs rapidement, on a décidé de s'intéresser à un concours scientifique dont on nous avait parlé. On a commencé à travailler sur notre projet ensemble, d’abord pour le plaisir, et ça a évolué en quelque chose de plus sérieux.

Comment ça fonctionne? 

Mickael: En fait, les plantes, comme les micro-algues, produisent la photosynthèse, c’est-à-dire qu’elles absorbent le CO2 (dioxyde de carbone) et rejettent de l’O2 (oxygène). Ainsi, lorsqu’il y a trop de CO2 dans les classes, notre système qui fonctionne avec des plantes, peut l’absorber.

Voici une photo du projet Les algues sauvent les élèves qui sert à purifier l’air des salles de classes. Ce minuteur fonctionne 8 heures sur 24 pour aider à la photosynthèse pendant les heures de classe. 

Pourquoi avez-vous choisi les micro-algues?

Zachary: Les micro-algues sont en fait plus efficaces que les arbres pour ce genre de projet. Les arbres produisent du CO2 la nuit quand ils respirent, ce qui n’est pas idéal pour notre projet. Les autres options étaient soit trop chères, soit trop compliquées à mettre en place. Les micro-algues sont simples à gérer et on a trouvé une méthode pour les garder en bonne santé le plus longtemps possible. 

Quel a été votre plus grand défi?

Zachary: Trouver des micro-algues a été compliqué, car elles ne sont pas faciles à trouver. On a dû apprendre à les entretenir correctement pour qu'elles restent vivantes à l'école.

Votre projet a-t-il changé votre vie?

Zachary: Absolument! Cela m'a ouvert les yeux sur ce que j'aime faire et ce que je voudrais faire plus tard, comme la conception en ingénierie. C’est l'une de mes expériences les plus enrichissantes.

Mickael: Je suis d'accord avec Zachary. Ce projet nous a permis d'explorer des domaines scientifiques que nous ne connaissions pas avant. La chimie, l'ingénierie, tout cela nous a beaucoup appris et ouvert des portes pour l'avenir. 

Voulez-vous continuer dans ce domaine? Quels métiers vous intéressent?

Zachary: Je voudrais me lancer dans l’ingénierie mécanique, surtout pour la conception.

Mickael: De mon côté, je suis intéressé par plusieurs choses. La médecine m'attire beaucoup, mais je pourrais aussi envisager d'être ingénieur biomédical, pour développer des solutions médicales innovantes.

Quel conseil donneriez-vous à des jeunes qui veulent se lancer dans des projets scientifiques?

Zachary: Trouvez un domaine qui vous passionne et investissez beaucoup de temps pour développer votre projet. Faites des recherches, discutez avec d’autres personnes pour obtenir des idées nouvelles, et n’ayez pas peur d’essayer des choses nouvelles.

Mickael: Et surtout, aucune idée n'est trop farfelue. Avec la science, vous pouvez accomplir de grandes choses. 

Mickael et Zachary ne comptent pas s’arrêter en si bon chemin. Forts de leur succès, ils sont déterminés à pousser leur projet encore plus loin. Actuellement en phase expérimentale, ils ont déjà prouvé que leur système fonctionne. Leur prochain défi? Développer leur invention à plus grande échelle. Pour cela, ils ont commencé à collaborer avec des centres de recherche et des entreprises, espérant que leur solution puisse un jour équiper les classes du Québec, et pourquoi pas, du monde entier… Ce n’est que le début d’une grande aventure scientifique pour ces deux jeunes inventeurs prometteurs! 

Et toi, si tu pouvais inventer quelque chose pour améliorer ton quotidien à l’école, qu’est-ce que ce serait et pourquoi?