Camille et son cheval Finn aux Jeux olympiques!
Camille Carier Bergeron est aux Jeux olympiques de Paris! Elle et son cheval Finn représenteront le Canada aux compétitions de dressage les 30 et 31 juillet. Euh… le dressage? Comme dans «Donne la patte cheval»? Autre question: est-ce que Finn a pris l’avion? Et est-ce que les chevaux ont des médailles? J’ai trop de questions. Heureusement, j’ai pu parler à Camille!
C’est quoi le dressage?
C’est un sport très artistique, comme la gymnastique ou le patinage. Le cavalier et le cheval présentent une chorégraphie qui inclut une série de mouvements obligatoires. Les juges regardent comment le cheval les exécute et s’il obéit bien aux commandes du cavalier. C’est un sport pour les perfectionnistes qui prend du temps et de la patience!
À 8 ans, Camille excellait en gymnastique et faisait de la compétition. «C’était vraiment une passion!». Mais ses parents trouvaient que c’était un sport trop dur pour son corps. «J’ai essayé la danse… et j’ai détesté ça!» avoue Camille.
Comme elle adorait les animaux, sa mère l’a inscrite à un camp de jour d’équitation. «J’étais assez timide. Un camp de jour, pour moi, c’était l’horreur!». Mais, surprise! Elle a ADORÉ ça. Elle a fait l’été au complet au camp et à l’automne, elle s’est jointe à une école d'équitation.
Coup de coeur pour le dressage
Le dressage n’était pas son premier choix. «Dans ma tête, c'était sûr que j'allais faire du saut d’obstacles. Quand j'en ai parlé à mes parents, ils ont dit non! C’est trop dangereux. J'étais déçue.»
C’est comme ça que Camille a commencé à faire du dressage. «J’adore ça! Je ne pourrais pas faire du saut maintenant. Ce que j’aime, c’est que tu peux prendre un cheval qui n’a pas d’expérience et le rendre extraordinaire. En saut, il y a des limites à ce que tu peux apprendre au cheval.»
«Le dressage, c’est un peu comme le patinage artistique. Tu as des mouvements précis à exécuter. Tu es jugé sur ces mouvements, mais aussi sur l’impression générale, l’harmonie qu’il y a entre ton cheval et toi. Tu es constamment en train de travailler vers la perfection d'un mouvement. »
Un projet à long terme
Être une cavalière de compétition, c’est beaucoup de travail. «Ça prend 10 ans, entraîner un cheval jusqu'au niveau olympique. Plus tu mets d'heures, meilleur tu deviens.»
Chaque semaine, elle s’exerce avec Finn. Elle entraîne également les autres chevaux de l’écurie. «Je monte environ 10 chevaux par jour. Cela représente un bon 50 à 60 heures en selle par semaine. Et il faut ajouter environ 4 à 8 heures au gym.»
La famille de Camille a sauté dans l’aventure. Les Caron Bergeron ont une écurie à Laval et une autre, en Floride. Camille peut donc s’exercer toute l’année.
❤️Finn❤️
Camille s’est envolée vers Paris avec Finn, sa jument de race oldenbourg de 14 ans. Son nom au complet est Finnländerin. Ça veut dire Finlandaise en allemand.
«Finn, c’est comme la reine d’Angleterre! Elle sait ce qu’elle veut! S’il y a du travail à faire, elle va aller au bout. Et elle est sensible.» Pas de doute: Camille a beaucoup d’affection pour Finn, avec qui elle s’exerce depuis deux ans.
C’est compliqué, faire voyager un cheval jusqu’en France? Camille et son équipe sont habituées. Les chevaux les suivent en compétition partout dans le monde. Ils réagissent bien. Et un vol de 6 heures (Montréal-Paris), c’est moins stressant pour un cheval qu’un long trajet sur la route dans une remorque.
Si Camille gagne une médaille, est-ce que Finn va en recevoir une aussi? «Non, les chevaux reçoivent un ruban», m’explique Camille
Est-ce qu’elle lui donnera une récompense? «Que le cheval fasse une bonne performance ou non, on le récompense toujours! On est perfectionniste pour ça aussi: on veut que les chevaux soient le plus heureux possible!»
L’équipe des As souhaite la meilleure des chances à Camille et Finn!
Toi, es-tu déjà monté à cheval? Raconte! Si non, aimerais-tu essayer?