
Entrevue: Une rappeuse pas comme les autres
Aujourd’hui, je t’emmène à la rencontre de Parazar, une rappeuse et humoriste de 26 ans qui a eu la chance de faire partie des révélations de Radio-Canada en 2023. Pour son premier concert en extérieur cette année, elle a accepté de répondre à quelques questions sur sa carrière, ses inspirations et ses origines. Viens avec moi découvrir cette artiste originale!
Comment as-tu commencé la musique?
La musique a une place importante dans ma famille, surtout avec mon père qui faisait de la musique traditionnelle algérienne. Au primaire, je faisais partie de l’harmonie et de la chorale et j’ai aussi joué de la trompette. J’avais un sens du rythme et une oreille musicale, mais je ne pensais jamais en faire un métier.
Qu’est-ce qui a fait en sorte que tu décides d’en faire ton métier?
À une certaine période, je faisais de l’humour et je devais enregistrer en studio une chanson pour accompagner un projet un peu humoristique que j'avais en tête. En mettant les pieds dans un studio pour la première fois et en enregistrant une première chanson, j'ai décidé de changer de cap en me découvrant un talent et une passion.
Quelles sont tes sources d’inspiration?
Pour ma musique, je m’inspire beaucoup de mes émotions, des moments que je vis et de situations autour de moi, il n’y a pas vraiment de thèmes précis. Je fais aussi bien des musiques qui font danser l’été que des musiques tristes. Pour les sonorités, en ayant grandi au Québec, j'ai des influences pop, mais j’aime aussi beaucoup la musique traditionnelle algérienne que j’écoutais avec mon père.
As-tu une chanson pop et une chanson algérienne préférée?
La Liberté de SOOLKING
Une des très célèbres chansons pop de SOOLKING, un artiste algérien dont Parazar aime beaucoup le style. La liberté a été écrite en 2019 pendant la révolte des jeunes Algériens pour obtenir plus de droits.
BLEDI de CHAB EL MAMI
Un grand classique de la musique algérienne qui parle des paysages et des traditions algériennes. Cette chanson lui rappelle son père.
Tu es une des rares rappeuses au Québec, aimerais-tu voir plus de filles qui rappent?
Oui, je vois qu’il y a peu d’artistes féminines dans le milieu de la musique et encore moins dans le rap. Pour moi, c'est comme porter un flambeau, c’est un devoir de l’amener le plus loin et d’apporter plus de femmes dans ce parcours.
Avec tout ça, est-ce que tu as arrêté l’humour?
Que ce soit sur scène, en concert ou bien avec mes réseaux sociaux, j’ai toujours envie de faire rire et j’ai envie que ça fasse partie de l’artiste que je suis. Depuis toujours, je suis celle qui fait rigoler dans mes groupes d’amis, c’est naturel pour moi et c’est quelque chose que j’aime beaucoup.
Et toi, écoutes-tu du rap ? Quel est l’artiste que tu préfères ?