Une prof congédiée parce qu’elle participe à «Survivor Québec»
Deborah De Braekeleer, une enseignante de 3e année à Saint-Hyacinthe, en Montérégie, a perdu son emploi. Pourquoi? Parce qu’elle a pris congé pour participer à l’émission de téléréalité Survivor Québec. On t’explique.
Deborah De Braekeleer est enseignante depuis 11 ans, dont 9 à l'école Saint-Thomas-d’Aquin. Cette année, elle a décidé de s'inscrire à l’émission Survivor Québec. Et, bonne nouvelle, son inscription a été retenue!
C’est quoi Survivor?
C’est une des plus anciennes émissions de téléréalité. La première saison a été diffusée en 2000 aux États-Unis. Depuis, plusieurs pays ont développé leur version de Survivor.
Le but du jeu: les participants sont conduits dans un endroit isolé et doivent réussir des épreuves d’endurance. Un peu comme des naufragés perdus sur une île déserte, leur but est de «survivre». Chaque semaine, un participant est éliminé. Le gagnant est celui qui réussit à «survivre» à toutes les épreuves.
Au Québec, la deuxième saison de Survivor est filmée aux Philippine, un pays d’Asie du Sud-Est. L’émission est diffusée du lundi au jeudi à 19h et le dimanche à 20h sur Noovo.
Un congé refusé
Deborah De Braekeleer a demandé un congé sans solde de deux mois pour participer à l’émission. Sans solde, ça veut dire sans salaire. Le congé a été refusé par son employeur, le Centre de services scolaire de Saint-Hyacinthe.
Puisqu’elle tenait vraiment à participer à cette émission, elle a trouvé elle-même une enseignante pour la remplacer. Elle a aussi tout préparé le travail à faire pendant son congé. Puis, elle est partie aux Philippines pour le tournage de Survivor Québec qui s’est déroulé en février et en mars.
Ses patrons au Centre de services scolaire de Saint-Hyacinthe n’ont pas aimé le fait qu’elle parte malgré tout et ont décidé de la congédier. La décision a été prise à la fin du mois de mars.
Une décision critiquée
Maintenant de retour au Québec, Deborah De Braekeleer est très déçue d’avoir perdu son travail. Elle aurait voulu terminer l’année scolaire avec ses élèves. Ils avaient hâte qu’elle leur parle de son aventure.
Plusieurs personnes, dont des parents des élèves de Deborah de Braekeleer, ont critiqué la décision du Centre de services scolaire. Ils ont fait remarquer qu’il manque beaucoup d’enseignants présentement au Québec. Ce n’est pas une bonne idée de mettre une enseignante d’expérience à la porte.
Le 4 avril, le Centre de service scolaire a fait savoir à Deborah de Braekeleer qu’elle pourrait peut-être être embauchée à nouveau. Mais elle serait considérée comme une nouvelle enseignante. Ça veut dire qu'elle ne serait plus une prof permanente à son école et qu'elle pourrait être obligée de changer de classe et même d'école l'an prochain.
Deborah de Braekeleer a finalement accepté de revenir comme remplaçante et de terminer l’année avec ses élèves. Elle était de retour en classe lundi.
Toi, que penses-tu de cette histoire? Est-ce que Deborah de Braekeleer a bien fait de partir quand même? Ou es-tu d’accord avec la décision du Centre de services scolaire?