Entrevue: Mathieu Arcand, coach en jeux vidéo!
Le savais-tu? Aujourd’hui, c’est la Journée mondiale des jeux vidéo! Pour l’occasion, on s’est entretenu avec Mathieu Arcand, le fondateur de Le Gamer Mentor. C’est une entreprise qui s’est donnée pour mission d’aider les jeunes gamers. Dans leurs jeux, oui, mais aussi dans leur vie en général! Mathieu va t’expliquer tout ça!
Comment est venue l’idée de créer Le Gamer Mentor?
J’ai toujours été passionné de jeux vidéo. Quand j’étais adolescent, je jouais aussi au football, mais je n’étais pas très bon alors je n’embarquais pas souvent sur le terrain. Je voyais l’encadrement qu’il y avait dans le sport avec les entraîneurs, la préparation, la nutrition… Si le sport est autant valorisé et aussi bénéfique, c’est grâce à l’encadrement. Mais il n’y avait pas grand-chose pour l’e-Sport (les jeux vidéo). J’ai voulu offrir ce que j’aurai aimé avoir quand j’étais ado.
Quelle est votre mission?
On est là pour montrer aux jeunes que c’est correct de jouer et on essaie de comprendre pourquoi ils jouent. Il y a une différence entre l’adolescent qui joue 3 heures pour se couper du monde et celui qui joue 3 heures pour être avec ses amis. On essaie de valoriser leur passion comme on le ferait avec le hockey ou le football. On veut les aider à devenir meilleurs sans être moralisateurs, mais en les sensibilisant à l’importance de bien manger, bien dormir ou de faire des pauses.
On veut aussi qu’ils fassent partie d’une communauté saine. On vit dans un monde connecté et les amis en ligne sont aussi importants que les vrais amis.
Et les parents, ils en disent quoi?
Si les parents disent aux jeunes de sortir de leurs écrans, ils vont se renfermer. Alors on essaie de travailler avec eux pour qu’ils posent des questions et qu’ils comprennent la passion de leurs enfants.
En plus, nous assurons aussi un suivi des résultats scolaires. Nous souhaitons que les jeunes maintiennent une moyenne académique de 70%. C’est surtout un indicatif pour les parents, car pour nous, c’est correct qu’un élève ait eu 60% s’il s’est donné à fond. On juge l’effort plus que le résultat en soit.
Comment est-ce que vous trouvez les entraîneurs?
Aujourd’hui, on a 13 entraîneurs. On en a trouvé certains sur Twitch, parmi les gros gamers québécois.. Et nos participants eux-mêmes peuvent ensuite devenir entraîneurs. Ils connaissent bien la structure.
L’objectif, ça serait une équipe e-sports avec les enfants?
Bien sûr, nos jeunes participent déjà à des compétitions. C’est sûr que si j’avais de l’argent illimité, je créerais ma structure de rêve. Ça commencerait par un local et un horaire discipliné. Le matin, il y aurait de l’entraînement physique, puis un repas. Il y aurait ensuite 3 heures de pratique. Une nouvelle pause pour manger, suivie d’activités, le souper et une période de jeu. La journée se terminerait par un temps libre pour aller dehors, au cinéma, profiter de la culture et pour que les jeunes puissent discuter dans un autre contexte que celui du jeu.