Comment mettre fin à l’itinérance?
Le nombre de personnes itinérantes a explosé dans les cinq dernières années au Québec. Aujourd’hui, on en compte 10 000 dans les rues de la province. Cependant, les gouvernements ne baissent pas les bras et souhaitent en faire plus pour aider les gens sans-abri. On t’aide à comprendre cet enjeu.
Un problème souvent mal compris
Il est normal de ressentir un malaise ou de la tristesse lorsqu’on passe à côté d’un itinérant. On se demande: «Comment se fait-il que cette personne vive dans la rue, alors que moi, j’ai une maison? Après tout, il y a tellement de place au Québec, alors pourquoi tout le monde n’a-t-il pas un toit?»
Il faut toutefois savoir que l’itinérance est un problème complexe. Les gens sans-abri ont rarement choisi ce mode de vie.
Pendant longtemps, on liait surtout l’itinérance à des problèmes de drogue ou de maladie mentale. Les personnes touchées par ces enjeux étaient souvent incapables d’occuper un emploi, d’entretenir un logement et de subvenir à leurs besoins. C’est pour cette raison qu’elles se retrouvaient dans la rue.
Aujourd’hui, cependant, on voit de plus en plus apparaître une nouvelle cause de l’itinérance: c’est le prix trop élevé des logements.
Le savais-tu?
Le nombre de familles se retrouvant sans logement au 1er juillet a presque doublé entre 2021 et 2023 au Québec, passant de 360 à 680. Ces familles vivaient dans un appartement, mais elles ont dû le quitter car elles n’étaient plus capables de payer leur loyer.
C’est un des impacts de la crise du logement, dont tu as peut-être entendu parler. Depuis la pandémie, les appartements sont devenus plus chers et plus rares.
Alors, quelle est la solution?
La majorité des politiciens s’entendent sur une chose: le Québec a besoin de plus de logements sociaux. Un logement social est une habitation pour les personnes à faible revenu, c’est-à-dire qui ne gagnent pas beaucoup d’argent.
Un édifice de logements sociaux à Montréal.
Le hic, c’est que ces édifices coûtent cher à construire. Toutefois, certains bâtiments qui ne servent plus sont en train d’être transformés pour devenir des logements sociaux.
En attendant que tout le monde puisse avoir un vrai appartement, la ville de Granby a décidé de créer des «zones de tolérance». Ce sont des espaces à l’extérieur où les itinérants peuvent planter une tente et y vivre. C’est cependant loin d’être idéal!
Les gouvernements passent à l’action!
Le ministre responsable des Services sociaux, Lionel Carmant.
Vendredi, le Sommet municipal sur l’itinérance s’est tenu à Québec. Il s’agissait d’une rencontre entre les maires et mairesses des villes du Québec pour tenter de trouver des solutions pour lutter contre l’itinérance.
Le ministre responsable des Services sociaux, Lionel Carmant, y a annoncé que tous les projets de construction de logements sociaux seraient accélérés. Ainsi, selon lui, des appartements tout neufs seront prêts avant l’hiver, la saison la plus difficile pour les personnes itinérantes.
Jeudi, le ministre Carmant avait aussi annoncé 15,5 millions de dollars pour construire des refuges pour itinérants partout dans la province.
Le maire de Québec, Bruno Marchand, a de son côté promis qu’il ferait tout en son pouvoir pour arriver à «l’itinérance zéro» (éliminer complètement l’itinérance) dans sa ville.
Et toi, as-tu des idées de gestes à poser qui feraient une différence dans la vie des personnes itinérantes?