
Des pirates informatiques font une série de cyberattaques
Plusieurs sites internet du Québec et du Canada ont été paralysés au cours des derniers jours à cause de pirates du web. Ces individus sont liés à la Russie. On répond aux questions que tu pourrais te poser !
Que s’est-il passé ?
Depuis ce matin, le site internet d’Hydro-Québec ne fonctionne pas. Hydro-Québec, c’est l’entreprise responsable de fournir l’électricité aux Québécois. Ne t’en fais pas, ce n’est que le site web qui a été ciblé par la cyberattaque, et non pas les poteaux ou les infrastructures qui distribuent l’électricité !
Il y a plusieurs autres entreprises qui ont été victimes d’attaques informatiques depuis le début de la semaine. Par exemple, pendant quelques heures, les sites internet de plusieurs ports maritimes, d’une banque québécoise et du site officiel du premier ministre du Canada, Justin Trudeau, n’étaient plus accessibles.
Qui sont ces pirates informatiques ?
C’est un groupe qui s’appelle NoName (qui veut dire «sans nom»). Ils sont spécialisés dans les cyberattaques appelées «déni de service». Ce type de piratage consiste à programmer plein de robots qui vont, tous en même temps, sur un site web. Cela fait tellement de demandes au même moment que ça finit par bloquer le site.
Sur les réseaux sociaux, le groupe NoName affiche son appui à la Russie, qui est un pays en guerre contre l’Ukraine. NoName utilise donc les cyberattaques pour passer des messages politiques.
Heureusement, ces attaques informatiques ne causent pas de dommages graves, car elles ne permettent pas de voler des données. Ces incidents attirent l’attention, sont désagréables mais ont très peu de conséquences sur les systèmes touchés, selon les experts en cybersécurité.
Mais pourquoi les pirates ont fait ça ?
Le groupe de pirates NoName cible les sites web des pays qui sont contre l’invasion de la Russie et qui aident l’Ukraine. Parmi ces pays dits «alliés» de l’Ukraine, il y a entre autres le Canada, les États-Unis, l’Allemagne, le Japon et l’Italie.
Et justement, au début de la semaine, le premier ministre d’Ukraine, Denys Chmyhal, était en visite au Canada. « Le moment choisi [par les pirates russes] n’est pas étonnant », a commenté le premier ministre du Canada, Justin Trudeau, qui s’occupait d’accueillir M. Chmyhal.
M. Trudeau a déclaré aux journalistes que les cyberattaques de NoName n’allaient pas empêcher le Canada de continuer à fournir de l’aide aux Ukrainiens.