Embrouilles autour d’un nid-de-poule !
Imagine que tu sors d’un concessionnaire automobile au volant de ta voiture toute neuve. Imagine-toi maintenant avoir un accident, à peine quelques heures plus tard ! C’est ce qui est arrivé à Britanny Ménard, qui se bat en justice pour que le ministère des Transports du Québec lui rembourse ses frais de réparation. On te raconte cette drôle d’histoire de détermination… et de nid-de-poule.
Qu’est-ce qui s’est passé ?
Le 4 mars 2022, Britanny, qui habite à Laval, achète une nouvelle voiture. Le même jour, elle roule sur un nid-de-poule, à Saint-Jérôme. Un nid-de-poule, c’est un trou qui se crée dans la route quand l’asphalte se dégrade.
« À la dernière seconde, j’ai vu le gros trou devant moi, mais je n’ai pas eu le temps de l’éviter. Ça a tellement cogné fort, je savais tout de suite que j’avais une crevaison. »
– Brittany
Les réparations lui ont coûté 450 $. Elle décide de s’adresser au gouvernement afin qu’il lui rembourse cette somme.
Quel est le rôle du ministère des Transports dans cette histoire ?
Le ministère des Transports du Québec verse plusieurs milliers de dollars chaque année à des automobilistes qui endommagent leur voiture sur les routes. Pour obtenir cette compensation, il faut que les bris soient causés par le mauvais état du réseau routier.
Or, dans le cas de Brittany, le ministère refuse de payer, même si la somme n’est pas si élevée. Sa raison : il considère que la détérioration de la chaussée est un phénomène normal en hiver et qu’il ne peut faire des réparations que si la météo le permet.
Est-ce que Britanny s’est arrêtée là ? Oh non !
Ce n’était pas le premier accident !
Brittany a décidé de poursuivre en justice le ministère des Transports pour l’obliger à lui rembourser les 450 $.
Elle s’est représentée seule, c’est-à-dire qu’elle a fait valoir ses arguments elle-même, sans la présence d’un avocat.
En faisant des recherches, elle a découvert que juste avant son accident, cinq personnes différentes avaient signalé l’important nid-de-poule au ministère. Et celui-ci n’a pas agi pour sécuriser les lieux ! Il n’y avait ni pancartes ni cônes.
Le tribunal a donné raison à Brittany. La juge a donc condamné le ministère à rembourser ses réparations en plus de payer ses frais juridiques de 108$. C’est une victoire pour Britanny contre un adversaire bien plus puissant qu’elle !
« J’espère que les gens vont voir avec mon histoire que c’est possible de se faire dédommager même si ce n’est pas facile », soutient Britanny.
Des procédures judiciaires bien compliquées
Mais l’histoire ne se termine pas là.
À ce jour, le ministère n’a pas versé un sous à Britanny et il conteste la décision de la juge.
Britanny devra donc à nouveau s’absenter du travail pour retourner au tribunal plaider sa cause. Elle espère que le ministère des Transports la rembourse enfin et qu’il arrête d’étirer le processus.
Tout ça pour un nid-de-poule !
Et toi, que penses-tu du combat de Brittany pour être remboursée ?
D'après un article de Gabriel Béland,