Les Québécois sont-ils racistes?
La personne que tu peux voir sur la photo s’appelle Amira Elghawaby. Elle fait les manchettes depuis plusieurs jours. Jeudi dernier, elle a été nommée à un nouveau poste créé par le premier ministre du Canada, Justin Trudeau. Cependant, beaucoup de Québécois étaient mécontents de cette nomination en raison de commentaires que Mme Elghawaby a tenus il y a quelque temps. Mais quels sont ces commentaires, et quelles conséquences ont-ils eues? On t’explique en détail!
Qui est Amira Elghawaby?
Amira Elghawaby est une journaliste et une militante des droits de la personne. Durant sa carrière, elle a travaillé pour une société juste et équitable où tout le monde peut se sentir en sécurité et respecté. Elle a été membre de nombreuses organisations qui travaillaient en ce sens comme le Réseau canadien anti-haine.
Quel est son nouveau poste?
Le poste pour lequel Justin Trudeau a choisi Mme Elghawaby a un long titre: représentante spéciale du Canada chargée de la lutte contre l’islamophobie. En gros, cette personne s’occupera de conseiller le gouvernement du Canada pour l’aider à contrer l’islamophobie. C’est à dire à lutter contre la haine qu’ont des gens envers les personnes musulmanes.
Quels commentaires avait-elle faits?
En juillet 2019, Amira Elghawaby a écrit une chronique pour le journal Ottawa Citizen. Dans cette chronique, elle a critiqué la loi 21, que le gouvernement du Québec vient d’adopter. Cette loi, aussi appelée Loi sur la laïcité de l’État, interdit aux employés de l’État (enseignants, policiers, juges, etc.) en position d’autorité, de porter tout signe religieux. Par signe religieux, on entend tout objet ou pièce de vêtement qui est en lien avec une quelconque religion (une croix, un hijab ou une kippa, par exemple).
Plus précisément, Mme Elghawaby affirme que cette loi opprime les personnes qui souhaitent arborer des signes religieux, qu’elle brime leurs droits. Dans le même texte, la journaliste écrit que «la majorité des Québécois» sont «influencés par un sentiment antimusulman».
Comment les gens ont-ils réagi?
Au Québec, disons simplement que ça n’a pas été très bien reçu. Personne n’aime se faire dire qu’il est raciste. Beaucoup de Québécois et même de nombreux politiciens ont donc vu comme une insulte la nomination d’Amira Elghawaby, et ont demandé sa démission.
Des excuses «insuffisantes»
Aujourd’hui, Amira Elghawaby s’est excusée, en français, au peuple du Québec. Elle a dit savoir «que les gens québécois ne sont pas racistes». Elle a aussi clarifié que ses propos de 2019 ne visaient pas directement les Québécois, mais plutôt la loi 21. Cette loi avait été adoptée par le gouvernement dirigé par la Coalition avenir Québec (CAQ), le parti de François Legault.
Malgré les excuses de Mme Elghawaby, le premier ministre du Québec, François Legault, n’est pas satisfait et croit toujours qu’elle devrait démissionner. C’est une histoire à suivre!