Il est une fois à notre époque une montagne qui a gardé 41 travailleurs prisonniers dans son ventre pendant 17 jours.

Cette histoire se déroule en Inde, plus précisément dans l’Himalaya, la plus haute chaîne de montagne de la planète. Il y a quelques années, le gouvernement a lancé un projet ambitieux: y construire des autoroutes.

Mais tracer un chemin à travers de si hautes montagnes est extrêmement difficile.  Parfois, il faut transpercer la montagne pour y faire passer un tunnel.

C’est justement ce qu’étaient en train de faire 41 travailleurs quand, soudain, une portion du tunnel en construction s’est effondrée.

Plusieurs personnes qui connaissent bien ces montagnes avaient déjà fait averti les autorités du danger: Attention, une montagne n’est peut-être pas un être vivant, mais elle a aussi ses forces et ses faiblesses! Si vous creusez des trous dans ses entrailles, il se peut que vous causiez des éboulements!

Et c’est ce qui est arrivé ce matin-là. Les vibrations des grosses machines ont provoqué un glissement de terrain et des tonnes de roches sont tombées devant la sortie du tunnel!

Aucun des travailleurs n’a été blessé, mais ils étaient désormais prisonniers sous terre! Heureusement, de l’air leur parvenait encore de la surface. Il était aussi possible de leur faire parvenir de l’eau, un peu de nourriture, et même de communiquer avec eux. 

Mais combien de temps resteraient-ils à l’intérieur? Serait-il même possible de les sortir de ce pétrin sans mettre leur vie en danger? La tâche était très délicate et périlleuse. En cherchant à les sauver, il fallait éviter de causer un second éboulement!

Les secouristes ont ainsi essayé de percer plusieurs grands trous, mais le risque d’un nouvel accident était trop élevé. Il a donc fallu changer de stratégie. Au lieu d’un grand trou, il a été décidé de creuser un plus petit trou.

10 jours après l’accident, enfin un premier succès! Grâce à un petit trou de plus de 50 mètres à travers les décombres, les secouristes ont pu faire passer une caméra pour voir les travailleurs! Et par ce même trou, ils ont aussi pu commencer à leur transmettre des repas chauds!

Pendant ce temps, le creusage minutieux d’un autre trou se poursuivait. Au bout de 16 jours, malheur! La perceuse principale s’est cassée, alors qu’il ne restait plus que quelques mètres à creuser.

C’est alors que les secouristes ont fait appel à des «mineurs de trou à rat». Pourquoi un tel nom? Parce que ces mineurs sont des spécialistes du creusage… à la main! Comme un rat qui creuse un trou, ils sont habitués à travailler accroupis durant des heures, dans la noirceur, sans s’arrêter.

À peine une journée après leur arrivée, miracle! Grâce à leur expertise, ils ont réussi à rejoindre les 41 travailleurs coincés, qui étaient tous sains et saufs.

Comme quoi parfois, les petits outils, comme des mains, sont plus efficaces que les grands!