L’IA, un pollueur invisible?
Cet article fait partie de notre nouvelle série: IA-tu pensé?, dans laquelle on t’explique tout ce que tu dois savoir sur cette nouvelle technologie: évolution, forces, limites, impact, pour que tu puisses réfléchir sur sa place dans la société!
Jeter un déchet par terre, prendre la voiture pour chaque petit déplacement, oublier d’éteindre les lumières… Ce sont des gestes polluants faciles à repérer, non? Et si je te disais que poser une question à ChatGPT a aussi un impact sur l’environnement? Je t’explique!
Le parcours d’une question ChatGPT
Lorsque tu poses une question à ChatGPT, elle quitte ton appareil et est envoyée à un serveur. Il s’agit d’énormes ordinateurs qui stockent et traitent des informations pour d’autres appareils. C’est là que se trouve une grande partie d’Internet, y compris le programme d’intelligence artificielle (IA) de ChatGPT.
Souviens-toi de l’article «C’est quoi l’IA?»: ce ne sont pas les machines qui sont «intelligentes», mais le programme d’IA qu’on met dedans. Ton appareil n’a pas ce programme. C’est donc le serveur qui traite l’information à sa place, puis renvoie la réponse jusque sur ton écran!
Et la pollution dans tout ça?
Pour voyager jusqu'aux serveurs, tes questions ne prennent pas l'avion! Mais ça pollue quand même!
En fait, c’est que tout ce processus prend de l’énergie! Quand le serveur travaille, ses circuits électroniques s’activent, un peu comme les neurones dans ton cerveau. Ces circuits produisent de la chaleur, et plus le serveur travaille vite et longtemps, plus il chauffe.
Un des centres de données de Google, qui se trouve en Iowa, aux États-Unis.
Les serveurs sont installés dans des bâtiments qu’on appelle «centres de données». On en retrouve un peu partout dans le monde. Ça ressemble à ça 👉
Pour éviter que les circuits ne surchauffent, il faut refroidir les serveurs. Cela se fait avec des ventilateurs, de l’eau ou de la climatisation. Si tu as déjà entendu dire qu’utiliser ChatGPT consomme de l’eau, c’est pour ça! Comme si tes questions lui donnaient soif 😂!
Tout ce processus nécessite beaucoup, beaucoup d’électricité. Lorsqu’elle provient de sources polluantes, comme des usines à charbon, à gaz ou à pétrole, ça contribue au réchauffement climatique.
Et les autres technologies?
Presque tout ce que tu fais en ligne (écouter une chanson sur Spotify, télécharger une application, envoyer un courriel…) passe par le même processus.
Quand tu regardes une vidéo sur YouTube par exemple, elle n’est pas enregistrée dans ton appareil. Elle est stockée dans un serveur. En cliquant dessus, tu envoies un signal au serveur, qui fait apparaître la vidéo sur ton écran. C’est fou, non?
Mais il y a une différence: les serveurs «classiques» ne font que stocker et envoyer des informations. Ceux qui utilisent l’IA, eux, produisent du contenu. Ça prend plus d’énergie, et donc, l’impact environnemental est plus important.
Des solutions!
Plusieurs entreprises cherchent à rendre leurs systèmes plus écoresponsables. Certaines installent leurs centres de données dans des régions froides, comme le nord de l’Europe, pour réduire le besoin de climatisation.
Le centre de données de l’Université de Sherbrooke, lui, récupère la chaleur produite par les serveurs pour chauffer des habitations.
Tout comme on apprend à trier nos déchets, il faut apprendre à utiliser l’IA de manière écoresponsable!
Selon toi, qui est responsable de l’empreinte carbone de cette nouvelle technologie? L’IA ou les personnes qui s’en servent?
Avec la collaboration de Gilles Abel, philosophie pour enfants.
