
Des solutions à l’itinérance?
Depuis le 13 mars, les personnes itinérantes qui sont dans le métro de Montréal doivent «circuler»: elles ne peuvent plus s’y installer pour se reposer. Cette décision de la Société de transport de Montréal (STM) est contestée. Où iront les itinérants maintenant? Peut-on trouver d’autres solutions?
Depuis quelques années, le nombre de personnes sans-abris qui trouvent refuge dans le métro a beaucoup augmenté. Si tu prends parfois le transport en commun, tu l’as peut-être remarqué. Selon la STM, leur présence nuit beaucoup au sentiment de sécurité des passagers. Les plaintes pour comportements impolis ou agressifs se multiplient. Le métro n’a pas été conçu pour abriter des gens.
C’est pourquoi la STM a décidé que du 13 mars au 30 avril, les personnes qui s’installent dans le métro ne seront plus tolérées. Elles devront se déplacer ou carrément sortir. Les personnes dans le besoin seront accompagnées vers les bonnes ressources.
La mairesse de Montréal, Valérie Plante, a donné son appui à ce plan, afin de rassurer la population et les employés. Mais elle admet que «les mesures sont déchirantes».
Les organismes d’aide, eux, ne sont pas d’accord. À leur avis, la situation de l’itinérance est devenue une «crise humanitaire», et chasser les gens du métro ne fait que déplacer le problème, pas le régler.
Des solutions?
Fais-le calcul: il y aurait environ 4600 personnes itinérantes à Montréal, mais un peu moins de 2000 lits pour les héberger. Il manque de places! Québec et Ottawa ont débloqué 100$ millions de dollars pour financer des projets à venir.
En attendant, le parti politique Québec solidaire a suggéré que les sous-sol d’église soient transformés en refuges. Beaucoup de ces grands espaces sont vides.
Et dans les prochaines semaines, des logements temporaires seront installés sur deux sites à Montréal et offriront 60 lits de plus. Des villes comme Vancouver, en Colombie-Britannique, utilisent ce type d’habitation.
Une autre idée? À Marseille, en France, il y a des maisons où des jeunes adultes et des sans-abris vivent ensemble. On appelle cela la «colocation solidaire». Les personnes itinérantes qui sont choisies veulent sortir de la rue, n’ont pas de gros problèmes de drogues ou d’alcool, et des intervenants s’assurent que tout se passe bien. C’est une idée qui plaît beaucoup aux intervenants d’ici. Selon eux, il faut apprendre à cohabiter avec les personnes qui vivent en marge de la société, pas les exclure.
Toi, est-ce qu’il a des endroits dans ta ville qui ne servent plus et qui pourraient devenir des refuges?