
Ouragans: les solutions sont... dans la nature!
Te souviens-tu de Debby, l’ouragan qui a apporté de très grosses pluies sur le Québec, en août? À cause des changements climatiques, les ouragans deviennent plus intenses. Comment se protéger? Des scientifiques comme Acacia Markov trouvent des solutions basées sur la nature. Elle m’a tout expliqué!

Acacia Markov
Les ouragans prennent leurs forces dans les eaux chaudes des océans. Les personnes qui vivent près de la mer sont donc les premières à subir ces énormes tempêtes. Or, on estime que d’ici 2030, la moitié de la planète vivra sur les côtes. C’est pourquoi plusieurs scientifiques cherchent des manières de protéger les humains et leurs maisons.
Acacia Markov en fait partie. Elle s’intéresse aux solutions de protection basées sur la nature. Je t’explique de quoi il s’agit.
Quand la nature inspire
De plus en plus de scientifiques s’intéressent aux plantes et aux arbustes qui poussent naturellement sur les côtes. Ces végétaux agissent en effet comme de grosses éponges, absorbant de grandes quantités d’eau. Leurs racines sont semblables à des clous plantés dans le sol: elles retiennent le sol en place et empêchent la terre de se détacher vers la mer. Plusieurs chercheurs et chercheuses pensent que la végétation des côtes peut servir à atténuer les vagues et protéger les rives contre l’usure causée par l’eau.
Mais avant de planter de grosses quantités de végétaux le long des côtes, il faut mieux comprendre comment ils fournissent une protection. Pour cela, on les observe en laboratoire. C’est ce que fait Acacia : elle étudie deux plantes pour voir comment, précisément, elles réagissent aux vagues. Celles qu’elle a choisies poussent naturellement sur les côtes du Canada et sont répandues dans le monde.

Dans un long canal de béton, que tu peux voir sur cette photo, Acacia reproduit de très grosses vagues. À l’aide des caméras vidéo sous-marines, elle regarde en direct le mouvement des plantes et prend des notes.
Acacia a remarqué que la plus grande des deux plantes, Sporobolus alterniflorus, demeure debout face à la force de l’eau. Sa hauteur lui permet de dissiper les vagues. En revanche, ce travail l’affaiblit. L’autre plante, Sporobolus pumilus, est plus petite et flexible. Sous le poids des vagues, elle plie et se relève ensuite. Conclusion?

«Leurs différences, c’est leur force!», dit Acacia. Ce duo de plantes est une belle solution basée sur la nature, capable d’absorber l’énergie des vagues causées par les ouragans.
«C’est en observant la nature et ses systèmes de défense qu’on arrive à concevoir des solutions écologiques», juge Acacia. Des expériences et des tests avec des végétaux sont effectués sur les côtes de plusieurs régions du monde. Dans la ville d’Aulac au Nouveau-Brunswick, par exemple, on renforce les écosystèmes naturels des côtes en ajoutant des espèces de plantes bien choisies. On veut protéger la côte contre les changements climatiques et les immenses marées de la baie de Fundy, qui peuvent atteindre jusqu’à 16 mètres.
Et toi, est-ce que tu aimes observer la nature? Qu’est-ce qui t’intéresse?
Cet article a été produit grâce à une collaboration avec