Qu’est-ce qu’on fait avec nos églises qui tombent en ruine?
Alors que c’est difficile pour bien des gens de se trouver un toit cet hiver, des milliers de bâtiments au Québec sont déserts: les églises. Imagine si on pouvait transformer ces immenses bâtiments de pierre en logements! Le problème, c'est qu’elles font pitié, nos églises! La majorité d’entre elles sont en très mauvais état. Alors je mets mon casque de construction et je plonge dans l’affaire.
On retrouve beaucoup d’églises au Québec, car la religion catholique y était autrefois très présente. Mais aujourd’hui, la religion n’occupe pas une aussi grande place, et les églises sont beaucoup moins fréquentées. Certaines sont carrément abandonnées. Et tu dois bien t’imaginer que ces bâtiments ne rajeunissent pas! Toits qui coulent, chauffage, entretien : la liste des réparations est longue et la facture aussi!
Les églises au Québec en chiffres :
- Il y a 2700 églises au Québec
- Sur ces 2700, 2000 sont menacées
- 14 églises sont détruites chaque année depuis 2003
Pour Luc Noppen, un spécialiste des églises du Québec, elles pourraient être utiles pour créer des logements. «En 2002, nous avions avancé qu’au moins 20 000 logements sociaux pouvaient être construits en récupérant des églises», explique-t-il.
Mais pour que cela se réalise, ça prend beaucoup de sous. Problème: le Conseil du patrimoine religieux du Québec, un organisme qui s’occupe de la transformation des églises, manque d’argent!
Heureusement, plusieurs trouvent des solutions pour redonner vie aux églises. Tu te demandes en quoi on peut transformer une église? Pourquoi pas en cirque? C’est le cas de l'église Saint-Charles de Limoilou, où depuis 3 ans, des acrobates présentent des spectacles. Et en studio de musique? Déjà fait! Le musicien et réalisateur québécois Pilou a aménagé des studios de création dans deux églises à Saint-Adrien, en Estrie. Plusieurs églises se transforment aussi en refuge et accueillent des personnes en situation d’itinérance, comme le sous-sol de l’église Notre-Dame-du-Saint-Rosaire de Villeray à Montréal.
Le savais-tu?
Auparavant, lors de la messe du dimanche, on passait un chapeau à travers les bancs pour ramasser l’argent des fidèles. C’est ce qu’on appelait la quête du dimanche, et cela permettait de financer les activités de l’église. Et tu l’auras deviné, aujourd’hui, ce n’est plus vraiment un modèle de financement qui marche.
Et toi, as-tu d’autres idées pour utiliser nos églises?? Décris nous ton projet de rêve en commentaire 😊
D'après un article de Jean-François Nadeau,