Penché sur son carnet de notes, Midas regarde les 10 mots trouvés (grâce à ton aide), notés les uns à la suite des autres sur 10 lignes… Puis il voit. Les premières lettres de chacun des 10 mots épellent TRAVERSIER! 

Le traversier de Québec! Ce bateau qui relie la ville de Québec à celle de Lévis! Ça doit être ça! Madame V l’y attendrait… 

Midas ferme les yeux. Depuis le début de cette course folle, Madame V a toujours deux coups d’avance sur Midas. Elle l’attendrait maintenant tout simplement au traversier de Québec? C’est trop facile! Oh! Il y a sans doute quelque chose qui l’attend là-bas… mais Midas se doute bien que ce sera un autre indice…

Puis… il a une idée! Il compose un numéro sur son téléphone.

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Midas gare sa voiture. Il est à Québec dans le stationnement du traversier. Il se dirige vers une voiture de police et salue l’agent qui lui fait signe.

«Midas Gariépy? Je suis l’agent Massé. J’ai une bonne et une mauvaise nouvelle.»

«Commencez par la mauvaise.»

«Nous n’avons pas réussi à arrêter celle que vous appelez Madame V. Elle a réussi à monter à bord du traversier au moment où il quittait le port. Puis... c’est comme si elle avait disparu! Les agents qui l’attendaient au débarquement ne l’ont jamais vue.»

«À quel endroit?», demande le journaliste.

«Au traversier qui relie Rivière-du-Loup à Saint-Siméon. Comment avez-vous su au juste? Qu’elle allait prendre un traversier?»

«Oh! Vous savez, c’est une très, très longue histoire. Mais j’ai eu le pressentiment qu’elle disait vrai en partie: il y avait bien un traversier dans son plan. Mon patron n’a pas pris de chance quand je lui ai parlé du dernier indice, du mot mystère. Il a contacté la police pour lancer un avis de recherche partout dans la province.»

«Des indices et un mot mystère?» Le policier se gratte la tête.

«Comme je vous le disais… une longue histoire! La bonne nouvelle, maintenant?»

«Eh bien! Nos agents n’ont pas intercepté Madame V à Saint-Siméon, mais ils ont retrouvé sa précieuse cargaison. En bon état en plus! Les œufs ont été confiés au service de la faune qui se charge de les ramener à l’Île Bonaventure.»

Midas n'a pas le temps de se réjouir de la bonne nouvelle, car l'agent ajoute tout de suite: «Et un employé du traversier ici à Québec nous a remis ceci pour vous.»

Une enveloppe adressée à Midas. Mais comme il s’apprête à l’ouvrir, son téléphone sonne.

«Bravo… BRAVO! Encore une fois, tu as le dernier mot Midas! MAIS ÇA NE PEUT PAS DURER TOUJOURS!» C’est Madame V. TRÈS en colère.

«Tu peux déchirer l’enveloppe qu’on t’a remise! Elle ne sert plus à rien maintenant. Notre petit jeu s’arrête… pour le moment! Tu n’en as pas fini avec moi! Tu m’as ridiculisée il y a longtemps et je ne l’ai pas oublié. Je ne vais JAMAIS l’oublier. Tu ressors gagnant encore cette fois-ci, mais je trouverai un moyen de me venger. Parole de Victoria Chassé!» Puis elle raccroche.

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Le patron de Midas se recule dans sa chaise et réfléchit.

«Et tu es certain du nom? Victoria Chassé? Parce qu’on a fait des recherches et rien! Aucune Victoria Chassé qui a habité à Dolbeau-Mistassini.»

«Pourtant, je l’ai connue! Elle était dans ma classe au primaire! On l’appelait Vickie. Mon ami Sébastien l’appelait Vickie-ouistiti parce qu’elle était petite et nerveuse. Je te jure!»

«Je te crois Midas. Et tu penses qu’elle se venge maintenant parce que tu l’aurais humiliée devant la classe il y a longtemps?»

«Je ne sais pas, Gaston! C’est complètement fou, mais c’est la seule raison que je trouve. Et il y a quand même un lien… Les fous de Bassan!»

«Elle serait en colère contre toi, après toutes ces années pour ça? Raconte encore?»

«Comme je te l’ai dit: on devait faire un exposé oral sur un animal du Québec. Et Victoria a tout de suite dit qu’elle choisissait les fousbassins. Personne ne comprenait. Puis comme j’avais fait le tour de la Gaspésie avec mes parents cet été-là, j’ai compris et je l’ai corrigé tout de suite devant la classe en riant fort: “Ben non Vickie, c’est pas des fousbassins c’est des Fous de Bassan!” Et tu te souviens comme ça peut être, parfois dans une classe un vendredi après-midi d’hiver… On est un peu… énergiques, disons. Bref, on a beaucoup ri. Madame Astrid a finalement réussi à nous calmer. Et c’est tout… J’ai senti qu’elle était fâchée. En fait… elle ne m’a plus jamais adressé la parole… »

«C’est tout?»

«Oui!»

«Plus rien depuis. Et là…»

«Et là… Les oeufs volés, la chasse au trésor. Je sais Gaston. C’est complètement fou. Mais je pense que Victoria… enfin, Madame V… est un peu... elle ne va pas bien...»

«Bon… Alors… ça veut dire qu’elle va vouloir se venger, puisqu’elle n’a pas réussi à le faire cette fois-ci?»

«On dirait bien.»

«Et on fait quoi Midas?»

«On se tient prêt, Gaston. On se tient prêt!»

Voilà! C'est la fin des aventures de Midas Gariépy... pour l'instant! As-tu aimé le jeu? L'as-tu trouvé difficile? Aimerais-tu revoir Midas dans d'autres aventures?